Faire du bénévolat tout en skiant

  • Publié le 1 déc. 2025 (Mis à jour le 1 déc. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Photo: gracieuseté
Photo: gracieuseté

Facilement repérables avec le grand point d’interrogation qu’arbore le dos de leur manteau de ski, les bénévoles d’Info-Ski Mont Tremblant font bien plus que dévaler les pentes.

Louise Barbeau est chef d’équipe depuis maintenant 12 ans, elle fait d’ailleurs équipe avec Daniel Labelle, qui lui, cumule plus de 20 ans de service. « Au début, il y a 31 ans, on comptait 6 bénévoles, cette année, on en a 117 », se réjouit-elle. Elle mentionne que son père, aujourd’hui disparu, a fait partie de la toute première cohorte il y a plus de trois décennies. « On en accueille 17 nouveaux cette année, et je peux vous dire que ça ne me prend pas beaucoup de temps avant que je connaisse le prénom de chacun d’eux. »

Les tâches d’un bénévole sont multiples, on parle entre autres d’accueillir les skieurs dès l’ouverture des pistes. Des bénévoles font le relais devant la carte de pistes afin de répondre aux questions des skieurs. « On dirige les gens vers les versants Sud, Nord et soleil. On offre aussi un tour guidé de la Station tous les jours », ajoute la chef d’équipe. Il y a aussi des missions spéciales tout au long de la journée. À chaque journée de ski qui s’achève, une procédure de fermeture est mise en place. « On s’assure que les gens arrivent à bon port. »

Si un accident survient, tel que la chute d’un skieur, les bénévoles, à l’aide de leur radio, doivent annoncer le lieu où l’incident a lieu à l’un des chefs d’équipe. Les numéros apposés sur les poteaux et canons facilitent le repérage. Les procédures de secours des patrouilleurs se déclenchent immédiatement.

Les bénévoles d’hier et d’aujourd’hui

Lina Bigras soufflera ses 75 bougies en janvier. Fervente skieuse, encore cette année elle a fait l’achat de la passe saisonnière de Ski Mont-Blanc en plus de celle de la Station Tremblant, elle alterne entre les deux montagnes pour son plus grand plaisir. Infatigable, celle qui a été bénévole pour Info-Ski pendant de nombreuses années et qui a quitté au moment où la pandémie de Covid-19 se pointait le bout du nez garde un souvenir impérissable de ces années passées dans les pistes enneigées.

En 2014, lorsqu’elle s’installe dans les Laurentides, Lina ne connait personne. « J’allais skier pratiquement tous les jours et quand j’avais emprunté un certain nombre de pistes, je faisais des comptes-rendus à Daniel Labelle, je lui disais que telle ou telle piste était magnifique où qu’une autre l’était moins et je lui conseillais de ne pas y envoyer des enfants. Daniel me disait toujours que je devrais donc être bénévole! Moi, je trouvais que je ne connaissais pas assez la montagne pour ça. J’ai pris un temps de réflexion pendant le temps des Fêtes et finalement je me suis lancée. » Elle ajoute qu’ils ont eu la gentillesse de lui rembourser le coût de sa passe annuelle.

« On y fait parfois des rencontres étonnantes. Je me souviens qu’une année alors que j’empruntais la remontée mécanique avec un inconnu et que nous avions amorcé une discussion, il m’avait demandé ce que j’avais fait comme travail avant de prendre ma retraite. Je lui ai mentionné que j’étais célébrante de mariages au palais de Justice de Montréal. Il n’en fallait pas plus pour qu’il demande illico que je sois la célébrante de son mariage, chose que j’ai faite », se remémore la skieuse.

Anick Poirier amorce sa troisième année en tant que bénévole. « Ce que j’apprécie par-dessus tout c’est la confrérie qui règne parmi tous les bénévoles, tout le monde a à cœur de présenter le mont Tremblant sous son meilleur jour. Notre mission commune est de faire découvrir et de faire aimer la montagne aux skieurs, on souhaite qu’ils vivent une belle expérience, un sentiment de fierté m’habite.  Pour faire partie d’Info-Ski, il faut que tu aimes les gens. »

Maurice Cormier quant à lui a été bénévole pendant 12 ans, il a tiré sa révérence l’an dernier, mais il skie toujours autant. Il se souvient d’un Américain, qui peinait à skier et qui lui avait dit « I’m getting too old for this! » (Je suis trop âgé pour ce type d’activité). « Sans vouloir l’insulter, j’ai rétorqué qu’en fait il n’était pas trop vieux, mais qu’il était plutôt plus futé qu’avant et qu’il pouvait désormais constater que sa technique n’était pas au point. Il s’est exclamé de rire. »

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