SPCA Laurentides-Labelle : 40 ans à sauver des vies animales

Corinne Gonzalez
Photo Médialo – Gabrielle Sarthou
Corinne Gonzalez Photo Médialo – Gabrielle Sarthou

La SPCA Laurentides-Labelle (SPCALL) souffle cette année ses 40 bougies, marquant quatre décennies d’engagement, de persévérance et d’innovations au service du bien-être animal. Située à Sainte-Agathe-des-Monts, l’organisation a traversé des hauts et des bas, évoluant d’un refuge au bord de la fermeture à un centre d’adoption reconnu pour son efficacité et son approche humaine.

« Ici, c’est une bâtisse qui appartient à la Ville de Sainte-Agathe. C’est une ancienne usine de filtration d’eau qui a été transformée en refuge animal », explique Corinne Gonzalez, directrice générale depuis 2007. Arrivée comme bénévole en 2000, elle a été témoin et actrice d’une transformation majeure.

Photo Médialo – Gabrielle Sarthou

De la survie à l’excellence

Dans les années 2000, la SPCA Laurentides-Labelle a connu des difficultés financières importantes. L’équipe devait composer avec un budget restreint, des installations limitées et des procédures d’adoption qui, bien que bien intentionnées, rallongeaient inutilement le séjour des animaux.

À partir de 2007, un virage s’est amorcé. L’objectif était clair : sauver davantage d’animaux en améliorant leur qualité de vie et en accélérant leur adoption. « On se disait, on ne peut pas tout changer autour de nous, mais on peut changer notre façon de faire », résume la directrice générale.

Un changement de philosophie

Le premier grand chantier a été de repenser le parcours des animaux au refuge. Des procédures plus rapides, connues sous le nom de fast tracking, ont été mises en place afin de réduire le temps passé en cage et d’éviter les effets négatifs de l’ennui ou du stress prolongé.

Les contrats d’adoption ont également été adaptés, les frais d’adoption sont réduits pour les animaux atteints de maladies chroniques et certaines exigences trop contraignantes, qui décourageaient les adoptants potentiels, ont été revues.

Résultat : le nombre d’adoptions a doublé en dix ans, passant d’environ 1 000 par an à plus de 2 000. Durant certaines périodes, plus de 200 animaux trouvent un foyer chaque mois.

Des services modernisés

La SPCALL a également investi dans ses installations. Aujourd’hui, l’équipe compte une vingtaine d’employés, dont des vétérinaires qui viennent sur place. Cette autonomie médicale permet de réaliser des chirurgies, des soins avancés et des programmes de stérilisation à plus grande échelle.

Ces programmes ciblent notamment les colonies de chats errants, contribuant à réduire à la source le nombre d’animaux nécessitant une prise en charge. « C’est un investissement qui nous permet d’aider davantage, et plus rapidement », souligne la directrice.

Une aide qui dépasse les frontières régionales

Si la mission première est de servir les Laurentides, la SPCALL ne ferme pas ses portes aux animaux d’ailleurs. Elle accueille régulièrement des chiens et des chats en provenance de régions éloignées comme la Côte-Nord ou l’Abitibi, où les refuges disposent de moins de ressources et de personnes sur leur territoire.

Ces transferts entre les refuges ont des effets immédiats : souvent certains animaux, qui auraient attendu des mois avant d’être adoptés, trouvent un foyer en moins de 48 heures après leur arrivée dans les Laurentides.

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Des relations de confiance avec les adoptants

L’un des points forts du succès de la SPCA Laurentides-Labelle, selon Mme Gonzalez, réside dans son ouverture envers le public. Loin de se contenter de « placer » les animaux, l’équipe mise sur un dialogue sincère avec les adoptants. Plutôt que de multiplier les restrictions, elle privilégie la responsabilisation et l’accompagnement.

Cette approche a permis de briser certains préjugés. Par exemple, au lieu de refuser une adoption sous prétexte que l’adoptant vit en appartement ou n’a jamais eu d’animal auparavant, l’équipe prend le temps d’évaluer la compatibilité et de proposer des solutions adaptées.

40 ans d’histoires et d’émotions

Aujourd’hui, l’organisme continue d’innover. Les campagnes de sensibilisation sur la stérilisation et l’identification des animaux se multiplient. Les réseaux sociaux sont utilisés pour mettre en valeur les animaux et raconter leur histoire, rendant les adoptions plus rapides.

En 40 ans, des milliers d’animaux ont transité par les locaux de la SPCA Laurentides-Labelle : des chats trouvés errants au coin d’une rue, des chiens abandonnés pour des raisons financières, des portées entières découvertes dans des conditions précaires. « La clé, c’est de rester proche des gens et de leur montrer que chaque adoption compte », conclut la Corinne Gonzalez.

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