La police de Mont-Tremblant intègre la SQ
C’est finalement le mardi 22 juin que la police de Mont-Tremblant troque son uniforme pour celui de la Sûreté du Québec. Une sobre cérémonie d’assermentation s’est organisée pour l’occasion le 18 juin à l’hôtel Fairmont à Mont-Tremblant.
Présidée par la directrice générale par intérim de la Sûreté du Québec (SQ), Johanne Beausoleil, cette cérémonie permet aux policiers de prêter les serments d’allégeance et de discrétion prévus à la Loi sur la police. Résilients, les policiers de Mont-Tremblant ont assisté avec sérénité à la cérémonie.
« Après tant d’efforts, ça prend une grandeur d’âme hors du commun pour ne pas voir cette journée comme le constat d’un échec. Malgré l’accueil chaleureux de l’Association des policiers provinciaux du Québec (syndicat) (APPQ) et de l’état-major de la SQ, le temps va devoir faire son œuvre et panser les plaies, car les policiers de Mont-Tremblant se sentent en deuil », a confié Éric Cadotte, policier nouvellement intégré à la Sûreté du Québec.
Celui-ci se dit « agréablement surpris de l’accueil de la Sûreté du Québec ». M. Cadotte parle d’un soulagement. « Ça fait du bien de se sentir apprécié. On a des citoyens en or. Ils ont appuyé les membres de la Fraternité. On sera éternellement reconnaissant. C’était beau de voir une vague d’amour et de soutien comme ça. […] Policier ce n’est pas une carrière, c’est un mode de vie. Quand on subit un changement dans son mode de vie, on a besoin de nos points de repère et de nos ancrages et là aujourd’hui, c’est une journée qui vient changer ça, c’est une transition. […] On va encore donner le maximum de nous-mêmes, ça, ça ne changera pas ».
« Fiers de les accueillir »
Danny Rail, capitaine à la SQ, en charge du dossier d’intégration depuis 2019, décrit l’expérience de façon positive, malgré les déboires à travers les années. « Dans l’ensemble, ça s’est super bien passé. Nous sommes très fiers. On va chercher des policiers d’expérience, qui ont beaucoup de bagages et énormément d’expertise. Ils connaissent le territoire de Mont-Tremblant et Lac-Tremblant-Nord. On est vraiment fier de desservir la population ici et de collaborer avec les élus. »
Ce sont donc 46 policiers et 7 employés civils qui sont intégrés à la SQ. Le poste de police actuel du Service de police de Mont-Tremblant sera conservé et deviendra un poste auxiliaire desservant les municipalités du nord de la MRC des Laurentides. Les municipalités du sud de la MRC seront, quant à elles, desservies par l’actuel poste principal situé à Sainte-Agathe-des-Monts.
Long combat
Rappelons qu’en février dernier, la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique du Québec, Geneviève Guilbault, autorisait la Ville de Mont-Tremblant à abolir son corps de police municipal (CPM) pour être desservie par la SQ. Cette décision a été rendue à la suite d’une demande de la Ville de se prévaloir de la desserte policière offerte par la SQ.
« Comme beaucoup de municipalités de moins de 50 000 habitants, la Ville de Mont-Tremblant a fait le choix d’être desservie par la Sûreté du Québec. Cette autorisation est accordée à la suite d’un processus rigoureux et légalement encadré dont chacune des étapes a été respectée. La SQ, l’Union des municipalités du Québec, la Fédération québécoise des municipalités, l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec se sont déclarées en faveur de la démarche », avait alors déclaré la ministre Guilbault, par voie de communiqué.
Recours judiciaires
La Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ) et la Fraternité des policiers de la Ville de Mont-Tremblant (FPMTT) ont voulu lancer des procédures judiciaires pour invalider la décision, mais la Cour supérieure a rejeté la demande. Ainsi, le processus d’abolition a pu aller de l’avant.
Par ailleurs, la Fraternité soutient qu’une mince chance de réinstaurer le service de police municipale est toujours envisageable.
« On pourrait être entendu sur le fond de la cause. Il y a donc encore une possibilité qui est présente. S’il y a une cause à la Cour supérieure, ça va être dans les années qui vont suivre. Le juge aurait alors le pouvoir d’ordonner la réinstauration du service de police. C’est la seule possibilité qui existe », affirmait à ce sujet Éric Cadotte, dans une entrevue avec L’info du Nord le 27 mai.
Toutefois, si la ministre Guilbault entérine le rapport final du comité consultatif sur la réalité policière au Québec, les recours judiciaires entamés par la FPMQ et la FPMTT devant le Tribunal administratif du travail pour conserver la police municipale pourraient être sans espoir.
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