Un stimulateur cardiaque à 12 ans
Épanouie et heureuse, malgré les épreuves
Vicky Tourigny connaît la douleur et les obstacles. Malade du cœur depuis l’âge de 9 ans, on lui a installé un stimulateur cardiaque deux ans plus tard. Une procédure qui a changé sa vie.
Victime d’un problème de conduction électrique du cœur, Vicky faisait souvent des syncopes. Évidemment, cette condition mettait sa vie en danger.
« Les premières années, et ce jusqu’à l’opération, Vicky n’a pas vraiment eu une vie facile. Elle ne pouvait pas aller se baigner ou faire des activités comme les autres enfants sans avoir quelqu’un à côté d’elle. Elle tombait par terre vraiment tout le temps. On a dû aller à l’Hôpital Sainte-Justine et on a eu un an et demi d’investigation », raconte sa mère, France Legault.
Heureusement, la lumière au bout du tunnel l’attendait. On lui a finalement installé un stimulateur cardiaque l’an dernier. « J’ai repris le sport il y a peu de temps. Je ne tombe plus », affirme Vicky qui se sent plus libre et heureuse.
Elle peut enfin s’épanouir, mais doit prendre quelques précautions, tout de même. « Le téléphone cellulaire peut dérégler son pacemaker. Vicky peut en avoir un, mais elle doit le tenir d’une façon précise pour ne pas l’affecter », ajoute sa mère.
En contexte de pandémie, Vicky est prudente pour sa santé, mais veut vivre comme les autres ados. « Ce serait plate de faire l’école à la maison. Je ne pourrais plus voir mes amis », confie la jeune fille, élève à Curé-Mercure.
Relocalisés à cause d’un feu
Autre épreuve à surmonter: un incendie. En effet, au début décembre 2020, un feu a ravagé une partie d’un immeuble à logements de Saint-Jovite où vivaient Mme Legault et ses enfants (dont Vicky). Ceux-ci ont dû vivre dans leur logement avec des accès limités à l’électricité pendant plusieurs semaines, faute de pouvoir trouver autre chose.
« On a eu un Noël assez spécial », affirme Mme Legault qui demeure tout de même positive. Elle raconte avoir finalement pu se reloger temporairement en attendant la fin des travaux de réfection. « On s’est bien débrouillés. […] Je suis optimiste. Je le suis aussi pour l’avenir de Vicky. Elle sait que la vie est précieuse […] Les barrières dans la vie, c’est nous qui nous les mettons. »
Un cœur fragile, un incendie et une pandémie mondiale ne peuvent faire disparaître le sourire de cette famille. « On a décidé, nous, que la COVID ne nous empêcherait pas d’être heureux. On sait que c’est un virus dangereux, on connaît les précautions à prendre, mais ça ne gâche pas notre vie », conclut Mme Legault.
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