La population accueille bien la loi selon Véronique Hivon
La Loi concernant les soins de fin de vie, qui inclut la délicate question de l'aide médicale à mourir, fait consensus dans la population du Québec, affirme la députée de Joliette Monique Hivon.
La Loi concernant les soins de fin de vie, qui inclut la délicate question de l’aide médicale à mourir, fait consensus dans la population du Québec, affirme la députée de Joliette Monique Hivon.
«Tout au cours des discussions, on a senti que la population du Québec était prête pour ce débat», a indiqué celle qui est considérée comme la marraine de cette loi, lors d’une conférence-échange sur le thème le 31 mars à Mont-Tremblant.
Les discussions se sont très bien passées lors d’une tournée de consultation qui s’est arrêtée dans huit villes du Québec, a rappelé Mme Hivon, quelques instants après avoir présenté à la salle comble les grandes lignes de la loi.
L’ex-député à l’Assemblée nationale, Marguerite Blais, également conférencière à l’événement, s’est par ailleurs dite convaincue que les échanges sur la question des soins en fin de vie et de l’aide médicale à mourir avaient permis d’obtenir l’appui du public. «Les gens avaient besoin de cette discussion qui s’est faite avec beaucoup de sérénité. Les échanges ont grandement contribué à faire évoluer l’opinion publique», a mentionné la personnalité publique dont l’accompagnement de son conjoint en fin de vie avait été largement médiatisé en 2015.
Contestation judiciaire
Mme Hivon a par ailleurs rappelé qu’une contestation judiciaire de la loi avait été rejetée il y a deux ans en Cour d’appel du Québec.
À son avis, la principale opposition à la loi n’est pas venue des groupes religieux conservateurs, mais plutôt de certains médecins. Quelques-uns n’acceptent toujours pas d’accorder une aide à mourir, une position personnelle qu’elle respecte.
Lors de la première année d’application de la loi, 461 personnes y ont recours, a-t-elle mentionné, un chiffre qui correspond à 0,75 pour cent de l’ensemble des décès. Ce total est inférieur à la Belgique et à la Suisse où il se situe à 2 et 3 pour cent, a-t-elle mentionné.
Les conférences étaient par ailleurs suivies d’un panel avec les experts du milieu des soins de santé Brigitte Laflamme, Maryse Carignan, Alexandre Chouinard et Marie-Ève Bouthilier .
La journaliste Marie-Claude Lavallée a agi comme animatrice de cet événement qui a attiré 191 participants à l’église du Village, à Mont-Tremblant. Une des responsables, Jacinthe Normand du comité des usagers des Sommets, parlait d’un vif succès. «L’intérêt était très grand pour l’événement. On a dû refuser des gens parce qu’on manquait de place», a-t-elle mentionné.
Des grandes lignes
La loi comprend:
Les soins palliatifs (y compris la sédation palliative continue)
L’aide médicale à mourir
Les directives médicales anticipées
Aide médicale à mourir:
Seule une personne majeure et apte à consentir à des soins peut la demander
Aucune autre personne ne peut le faire à sa place
Directives médicales anticipées: les exigences requises
Situation de fin de vie
Situation d’atteinte sévère et irréversible des fonctions cognitives
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