«L’église est souvent ce qu’il y a de plus beau dans un village»
Des dizaines de personnes ont convergé à l’église du Village de Mont-Tremblant le 24 novembre, dans le cadre du Forum sur l’avenir des églises organisé par la MRC des Laurentides.
Plusieurs sujets ont été abordés durant cette journée de conférences et de discussions: le point de vue des autorités religieuses du diocèse de Mont-Laurier, l’état de situation des églises à travers le Québec, les questions d’usage, propriété et gestion des lieux de culte repris par les municipalités, etc.
L’animateur de la journée était Denis Boucher, conseiller en patrimoine culturel du ministère de la Culture du Québec. Son travail au sein du Conseil du patrimoine religieux du Québec l’a amené à développer une expertise en ce domaine et à réfléchir sur les scénarios possibles pour convertir les lieux de culte aux besoins d’aujourd’hui.
Il a d’ailleurs présenté trois projets concrets qui peuvent servir de modèles: les églises de La Motte, en Abitibi, et de Saint-Anicet, en Montérégie, qui sont devenus des centres communautaires, et l’église Saint-Eugène de Montréal, qui a été transformé en résidence pour personnes âgées.
L’importance des municipalités
M. Boucher a réitéré à plusieurs reprises que les municipalités sont incontournables dans le processus de conversion d’une église. Il soutient que les communautés religieuses tentent toujours de maintenir les services religieux le plus longtemps possible, si bien que lorsque l’église ferme finalement, tout le milieu se retrouve généralement pris au dépourvu.
« Dans un contexte de décroissance de pratique religieuse, il faut que les municipalités songent dès maintenant à un projet qui pourrait permettre de garder ce bâtiment patrimonial vivant. Comme ça, quand l’église ferme, il y a déjà un projet à la clé », affirme l’expert.
Cette façon de faire permet souvent de diminuer les craintes de la population, qui voit dans l’acquisition de l’église une possible hausse de taxes, et ce pour un éléphant blanc.
M. Boucher précise également que contrairement à une certaine croyance populaire, la démolition d’une église n’est pas toujours payante à long terme. « L’église est souvent ce qu’il y a de plus beau dans un village. Quand on la détruit, il arrive que la dévitalisation s’accentue. Au contraire, le fait de sauver une église et de la convertir pour une autre activité mobilise beaucoup les citoyens, et cette mobilisation peut se poursuivre dans d’autres projets communautaires », croit-il.
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