«J’ai éclaté en sanglots en apprenant la nouvelle»
En apprenant qu'elle allait déménager à 1400 kilomètres d'ici, Marie-France Brisson n'a pu retenir ses larmes…de joie.
C’est bel et bien des sanglots de bonheur qui ont débordé du cœur de l’actuelle directrice générale de la municipalité de La Conception, lorsqu’on lui a annoncé qu’elle obtenait un poste de directrice à l’Office municipal d’habitation Kativik à Kuujjuaq, au Nunavik, à la limite de la «ligne des arbres» du Québec.
«J’ai toujours été fascinée par la culture amérindienne et, en fait, par toutes les cultures autochtones. En plus, je suis une fervente de la pêche et du plein air. Et j’étais prête pour un nouveau défi après dix ans dans le monde municipal ici», explique Marie-France, en présence du journaliste qui l’a invité à raconter le cours des événements l’ayant amenée à faire son choix inusité.
Elle n’a pas eu besoin de prier son conjoint, David Paquette, de la suivre dans cette aventure. Le couple contemplait depuis quelque temps l’idée d’aller vivre dans le grand Nord.
Maniaque de motoneige, comme il l’exprime lui-même, passionné de chasse et de pêche à l’instar de sa conjointe, David est débordant d’enthousiasme à l’idée de tenter l’expérience du Grand Nord. Il part sans emploi. «Comme travailleur de la construction, je suis pas inquiet. Il y a plus d’emplois que de travailleurs disponibles dans le domaine au Nunavik», dit-il
Départ le 29 décembre
C’est donc le 29 décembre que le couple de La Conception va embarquer dans l’avion à Montréal. C’est la seule façon d’atteindre Kuujjuaq, à la suite d’un vol de quelque 150 minutes. De toute façon, qui aurait l’idée de rouler en auto 1443 kilomètres vers la «métropole» du Nunavik et ses 2375 habitants.
Marie-France a vu Kuujjuaq pour la première fois au mois de septembre, lors de l’entrevue d’emploi. «J’ai trouvé que le paysage avec la grande rivière et les belles collines très beau, apaisant. C’est certain que le village n’est pas grand», souligne la Lorettaine arrivée dans la région il y a dix ans.
Pour David, ce sera un premier contact avec le Grand Nord.
Ils n’auront pas loin à faire pour se rendre dans leur nouvelle maison, une fois atterris à l’aéroport. «On a pris une petite maison, un quatre et demi. On veut vivre comme les gens de là-bas. Il y a pas de grandes maisons dans le village de toute façon», relate Marie-France.
Leur motoneige les attend déjà à Kuujjuaq
Marie-France et David sont déjà fins prêts pour le départ dans un peu plus d’un mois.
«La motoneige est déjà partie au mois de septembre par bateau avant la prise des glaces et l’arrêt du transport», s’empresse de mentionner David, qui n’aurait jamais quitté sans le véhicule.
Le camion va leur être acheminé ce printemps. «De toute manière, on n’en a pas besoin en hiver», souligne Marie-France.
Par contre, Django et Yuka, leurs deux chiens, arriveront en même temps qu’eux. Les cages où ils seront transportés sont déjà louées. Il n’a jamais été question de les laisser en arrière. «Ils sont comme nos petits», souligne le couple qui n’a pas d’enfants.
Marie-France va se plonger dès son arrivée dans son nouveau travail, un grand défi dans un domaine nouveau pour elle avec l’Office d’habitation. David se mettra en quête d’un travail, entrecoupé de quelques balades en motoneige sans doute.
La famille et les amis les encouragent
Ils laissent derrière eux leurs familles et des amis très compréhensifs et ayant bon espoir de les voir apprécier leur expérience. «Ma mère, c’est la panique, mais tous mes amis par contre m’envient de vivre cette expérience», souligne David.
«Ma famille et mes proches sont très contents pour moi», mentionne pour sa part Marie-France.
«Ils savent que je caresse depuis longtemps le rêve d’une expérience comme le Grand Nord. Ils savent aussi que je ne partirais pas à l’aveuglette sans m’être bien préparée et en connaissance de cause», mentionne-t-elle.
«Ma seule vraie inquiétude, c’est mon travail. C’est-à-dire que je crains de m’investir à l’excès. Je suis très exigeante envers moi-même sur le plan professionnel», dit-elle.
David, pour sa part, n’a qu’une seule appréhension. «Les mouches», se contente-t-il de dire. Mais il aura bien six mois de grâce avant d’affronter sa hantise.
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