Drogue au volant: la Police de Mont-Tremblant est prête
La Police de Mont-Tremblant est prête à faire face à une augmentation de la conduite avec les facultés affaiblies par la drogue, dans le contexte d'une légalisation de la consommation du cannabis projetée par le gouvernement fédéral, dans un an.
L’agent en relations communautaires de la Police de Mont-Tremblant, Éric Cadotte, indique qu’il a lui-même été formé pour effectuer les tests cliniques et psychophysiques qui permettent de présumer de la consommation de drogues. Il précise que la plupart des policiers de Mont-Tremblant sont entraînés pour leur part afin d’effectuer les tests de coordination des mouvements des automobilistes interceptés. L’agent Cadotte est toutefois le seul agent-évaluateur local avec formation.
L’entraînement des policiers pour les cas de conduite avec les facultés affaiblies par la drogue est une inquiétude soulevée récemment par l’Association canadienne des automobilistes (CAA) sur la base d’une étude de l’organisme Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR).
En plus de recommander la poursuite des recherches sur les impacts de la consommation du cannabis sur la conduite automobile, l’étude recommande l’ajout de policiers formés pour établir les facultés affaiblies par les drogues. L’étude propose également l’achat de dispositifs de détection.
Agent évaluateur
À Mont-Tremblant, après les tests de coordination du mouvement d’un conducteur intercepté, s’il y a des motifs de croire qu’il y a eu consommation illégale de substances, le conducteur est amené au poste. Un agent évaluateur effectue alors des tests cliniques et psychophysiques du conducteur. Si les tests confirment les soupçons, il se voit ordonner de soumettre un échantillon d’urine.
L’agent Éric Cadotte indique par ailleurs que son service policier ne compte pas un équipement technologiquement avancé pour la détection des facultés affaiblies par la drogue.
À Mont-Tremblant par ailleurs, les statistiques ne semblent pas étayer la thèse d’un problème de conduite avec les facultés affaiblies par la drogue. Selon l’agent Cadotte, on ne répertorie que trois ou quatre accusations par année pour les facultés affaiblies par la drogue.
Toutefois, le policier nuance cette statistique. Dans beaucoup de cas, dit-il, les conducteurs qui échouent l’alcootest ont aussi consommé des drogues. Cependant, ils sont accusés et répertoriés dans la catégorie «conduite avec les facultés affaiblies par l’alcool».
Mesures souhaitées par FRBR
Études sur les effets du THC
Prudence sur les limites de consommation
Uniformisation de l’âge minimum d’achat
Examen des pouvoirs policiers et des dispositions de la loi
Formation de spécialistes des facultés affaiblies par la drogue
Consultation de la police sur le dépistage salivaire
Campagne nationale de sensibilisation du public
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