Marc-Antoine Lapointe marche hors des sentiers battus
Marc-Antoine Lapointe ne fait pas les choses comme tout le monde. Le Tremblantois d'origine vient de décrocher un diplôme de cégep à 35 ans et il entrera à l'Université de Montréal en septembre en quête d'un baccalauréat en actuariat.
C’était presque cliché, dans les circonstances, que le Centre collégial de Mont-Tremblant lui attribue la bourse Persévérance, lors de la récente soirée de remise des diplômes et des bourses.
Le travailleur de la construction a décidé de retourner aux études en s’inscrivant, il y a deux ans, au Programme sciences humaines – profil mathématiques au Centre collégial de Mont-Tremblant.
Marc-Antoine Lapointe affirme que l’existence de ce cégep à Mont-Tremblant a été un argument majeur pour le convaincre de revenir aux études. «Je n’ai que de bons mots pour le Centre collégial et son personnel», souligne-t-il.
Celui qui réside maintenant à Montcalm laisse un bon emploi dans le domaine de la construction pour étudier à temps plein dès le mois de septembre.
«Je vais vivre une expérience étudiante intégrale. Je logerai même dans une résidence pour étudiants. Je finance toutes mes études moi-même. Ça peut paraître un plan irréalisable, mais pas pour moi, parce que j’ai toujours été quelqu’un d’austère», dit-il.
L’idée d’un retour aux études a germé tranquillement dans sa tête. «Je ne me voyais pas passer toute ma vie dans le domaine de la construction, à moins d’avoir ma propre entreprise. Et comme je n’ai pas la bosse des affaires…», relate-t-il.
Le retour aux études est de prime abord surprenant chez ce jeune homme qui n’avait jamais beaucoup aimé l’école même si, paradoxalement, il était un premier de classe. «Je m’ennuyais à l’école», explique-t-il.
C’est ainsi qu’il s’est lancé sur le marché du travail à 17 ans, en effectuant de menus travaux et du paysagement à son propre compte avant d’offrir ses services à des entrepreneurs en construction.
Sa passion pour les mathématiques l’a ramené sur les bancs d’école. «J’ai l’impression qu’il y a dans les mathématiques un fond de vérité qui ne peut s’exprimer avec les mots», dit-il.
Le temps qui passe est sans doute une réalité mathématique aussi, c’est pourquoi il suivra un programme intensif pour obtenir son diplôme en deux ans.
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