La Samaritaine plus sollicitée que jamais en janvier
Avant la période des Fêtes les cœurs s'attendrissent et les banques alimentaires s'enrichissent. Pourtant c'est en janvier et durant les mois d'hiver que les besoins sont les plus criants.
C’est ce que constatent les intervenants des banques alimentaires, comme la directrice générale de La Samaritaine à Mont-Tremblant, Caroline Dumouchel.
L’organisme offre de la nourriture via son comptoir alimentaire aux personnes dans le besoin des communautés locales.
«Il y a des besoins en tous temps, mais encore plus en hiver», souligne Mme Dumouchel.
Avec les factures de chauffage et d’électricité de l’hiver et aussi quelques fois une marge de crédit étirée au maximum beaucoup de personnes connaissent un dur retour à la réalité en janvier, souligne-t-elle.
Jadis, les utilisateurs étaient surtout les familles nombreuses. «Le visage de la pauvreté change», mentionne Mme Dumouchel.
Celle-ci ci précise que les utilisateurs sont aussi maintenant des hommes ou des femmes seuls. Le groupe des utilisateurs compte même maintenant des travailleurs à faibles salaires.
«Le coût de la vie grimpe plus vite que les salaires. Des travailleurs ne parviennent plus à joindre les deux bouts», explique la directrice.
Il reste par ailleurs beaucoup de personnes âgées parmi les utilisateurs. Ces dernières se retrouvent dans une situation financière précaire lorsque la mort ou la maladie survient.
«Si un des conjoints meurt, le revenu de pension baisse mais la facture d’électricité ou le loyer eux restent les mêmes. Dans le cas de maladie, il faut se déplacer en dehors pour les soins médicaux. Ce sont des frais supplémentaires», explique-t-elle.
La Samaritaine réussit néanmoins à répondre à la demande. La collaboration de Moisson Laurentides, de donateurs privés et la collaboration des épiciers locaux qui restent en contact avec la Samaritaine permettent à l’organisme d’être à la hauteur de la demande croissante.
Pas moins de 80 familles utilisent les services alimentaires de La Samaritaine chaque semaine. Pour toute l’année, 360 familles sont inscrites en tant qu’utilisateurs occasionnels ou réguliers, souligne la directrice générale Caroline Dumouchel.
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