Un retour difficile pour André Rousseau
TÉMOIGNAGE. Quand André Rousseau est revenu à Montréal, après quatre ans dans la marine canadienne, tous s'attendaient à ce qu'il reprenne sa vie comme s'il n'avait jamais participé à la Seconde Guerre mondiale.
«On a été très mal accueillis au retour, avoue le résident de La Minerve. Les gens du ministère des Anciens combattants ne nous aimaient pas, ils disaient qu’on était fou, parce qu’on avait vu des choses qu’un être humain ne serait jamais sensé voir.»
70 ans après la guerre, les souvenirs de M. Rousseau sont cependant encore vivaces, même un peu trop. Il n’a d’ailleurs aucune honte de l’avouer.
«Je peux être en train de lire et puis tout à coup ça vient, je suis en ’43, en ’44… Même aujourd’hui, je rêve encore à ça. J’ai quand même de la chance. La guerre m’a affecté, mais moins que d’autres», livre-t-il à notre journaliste.
L’ancien marin n’a qu’un conseil pour les générations lui succédant: ne jamais oublier que c’est la tête qui dirige. À ses yeux, tout est question de volonté. C’est pourquoi il ne partage pas l’opinion de certains vétérans, qui croient que les jeunes ne pourraient jamais passer à travers de ce qu’ils ont vécus.
«Moi, je crois qu’ils feraient la même chose que nous autres. Mais j’aimerais éviter qu’ils aient à le faire. C’est pour ça que je suis heureux de témoigner de mon vécu, parce que si les jeunes savent ce que c’est vraiment, une guerre, ils vont tout faire pour ne pas qu’il y en ait une autre», conclut-il philosophiquement.
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