Du soutien à Moisson Laurentides pour mieux aider
L’Info est allé faire un tour chez Moisson Laurentides pour y constater l’impact des subventions aux organismes membres du Réseau québécois des banques alimentaires. Les installations sont très adaptées aux besoins des organismes membres de Moisson Laurentides.
Les installations de Moisson Laurentides comprennent des entrepôts, des quais de chargement, des espaces de réfrigération, de congélation ainsi que de transformation avec des équipements appropriés aux activités de l’organisme. Annie Bélanger, directrice générale de Moisson Laurentides, a rappelé que « les installations récentes doivent suivre les contraintes des règlements en salubrité alimentaire au même titre que les entrepôts des grandes chaînes d’alimentation, mais que l’acquisition de ces machines se fait avec un budget du communautaire. »
Le programme d’infrastructures des Banques alimentaires du Québec a débuté quelque temps après le déménagement de l’organisme, mais celui-ci aurait pu aider financièrement la réinstallation comme il l’a fait pour plusieurs organismes comme Moisson à travers le Québec. Comme les besoins en infrastructures de Moisson Laurentides sont déjà comblés par des installations récentes, le montant de chaque phase du programme est moins élevé pour Moisson Laurentides. Il sert tout autant à l’accompagner dans sa mission d’éloigner le plus possible les Laurentiens de l’insécurité alimentaire et du gaspillage d’aliments sains. La phase 3 du programme permettra surtout à Moisson Laurentides de remplacer un camion qui commence à devoir être souvent réparé ce qui occasionne des dépenses surprises et fréquentes pour l’organisme. Cet achat sera couvert à hauteur de 50 % de la valeur réelle par le programme gouvernemental.
Denrées et financement
Moisson Laurentides reçoit des denrées de plusieurs commerçants comme les grandes bannières, denrées surtout en fin de vie utile, mais saines à la consommation. Ce partenariat se nomme PRS pour Programme de récupération en supermarché.
La pandémie a eu un effet sur l’approvisionnement des banques alimentaires québécoises : les donateurs sont toujours au rendez-vous, mais les quantités diminuent. Faire appel à d’autres sources de financement est devenu fréquent. Par exemple, le gouvernement qui auparavant aidait de façon ponctuelle pour l’achat de denrées, depuis quelques années, le fait systématiquement. Toutes les semaines, Moisson Laurentides, comme les autres Moissons ainsi que les organismes membres du Réseau des banques alimentaires du Québec, reçoivent des denrées qui sont achetées par le réseau et la part remise à chacune des régions correspond à la part d’aide reconnue par le Bilan-faim. Ce bilan est fait par tous les organismes membres afin de tirer le portrait exact des besoins québécois en sécurité alimentaire et la part des Laurentides s’élève à 7,14 %.
Rappelons que le territoire couvert par Moisson Laurentides est énorme : de Ferme-Neuve au nord jusqu’à la Rivière des Mille-Îles au sud et de Grenville-sur-la-Rouge à l’ouest jusqu’à Mascouche et la MRC des Moulins à l’est. Il est vrai que les besoins en denrées sont criants, mais afin d’utiliser tous les dons actuellement remis à Moisson Laurentides, des bénévoles sont requis pour des tâches très diversifiées. En effet, l’équipe de travailleurs rémunérés double tous les jours avec l’ajout de bénévoles aux installations de Blainville, mais des bénévoles sont aussi nécessaires aux activités de financement comme la Guignolée des médias et la Grande Collecte du printemps. Une autre manière originale de contribuer au financement de Moisson Laurentides est celle de l’organisation d’activités d’équipes d’entreprises locales qui profitent des installations modernes de transformation alimentaire pour faire des corvées ou de la transformation au profit de l’organisme.
La Samaritaine
Du côté de La Samaritaine, l’organisme local de Mont-Tremblant en sécurité alimentaire membre de Moisson Laurentides, l’impact d’une subvention pour l’achat de matériel roulant est celui de l’image de professionnalisme de l’organisme qui l’approvisionne en denrées de qualité et saine pour les gens dans le besoin. De plus, comme La Samaritaine ne reçoit aucune subvention directe et que tous les dons sont de retour dans la communauté, une valeur de près d’un million de dollars en 2023, toute l’aide que l’organisme reçoit de la part de Moisson Laurentides est primordiale dans l’accomplissement de sa mission. Pour Caroline Dumouchel, directrice générale de La Samaritaine, l’image de Moisson Laurentides est d’une importance capitale « pour la fierté de la communauté tremblantoise et de ses membres les moins nantis. »
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