La Ville de Mont-Tremblant n’achètera pas le golf La Belle
À la suite des démarches d’un groupe de citoyens demandant de protéger le golf La Belle, la Ville de Mont-Tremblant en arrive à la conclusion qu’aucune solution ne permettrait de préserver la pratique du golf à un prix abordable tout en respectant la capacité de payer des citoyens.
L’une des options étudiées consistait à demander la citation du terrain de golf La Belle en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. « Bien que cette démarche permettrait effectivement de préserver le bâtiment et le site, rien ne garantit que le propriétaire y maintienne la pratique du golf. En effet, la Ville n’a aucun pouvoir pour forcer le propriétaire à opérer un golf. Dans cette éventualité, la Ville, la population et les amateurs de golf ne tireraient aucun avantage d’une citation patrimoniale. Quant à demander que le golf soit identifié comme patrimoine immatériel, cette option n’offre aucune protection pour le site ou le bâtiment », peut-on lire dans un communiqué émis par la direction des communications de la Ville de Mont-Tremblant.
12 M$ pour acheter le golf
La Ville estime qu’il en coûterait environ 12 M$ pour acquérir le golf et procéder à sa mise aux normes, sans compter les coûts d’opération et la nécessité de procéder à des investissements annuels récurrents.
« Dans un contexte où de nombreux résidents et commerçants souffrent de la conjoncture économique liée à la pandémie, il est difficile de justifier un tel investissement susceptible d’impacter à long terme le compte de taxes des contribuables. De surcroît, la Ville se trouverait ainsi à faire concurrence à ses propres citoyens corporatifs qui opèrent des terrains de golf à Mont-Tremblant, et ce, dans un marché déjà en baisse », affirme le maire, Luc Brisebois.
Les opposants
Le groupe d’opposants à la fermeture du golf La Belle a rencontré la Ville la semaine dernière pour apprendre que Mont-Tremblant n’achèterait pas le terrain. Selon eux, la décision était prise depuis un moment déjà. « Je suis surpris et désappointé. La Ville est bien capable d’investir ailleurs, mais elle a peur des représailles et des poursuites. Je sais qu’il y a d’autres alternatives pour sauver le golf. On est en réflexion à savoir ce que le comité (d’opposants) va faire. C’est dommage, on dirait que la décision était déjà prise », soutient Lorne Montplaisir, membre du comité d’opposants à la fermeture du terrain de golf La Belle.
De son côté, Sylvie Lajeunesse, également opposante à la fermeture du golf, soutient qu’il y a un manque de volonté de la Ville. « Nos élus nous ont clairement dit « Nous le pouvons, mais nous ne voulons pas » lors de notre dernière rencontre du vendredi 20 novembre à 8h30. Tout était joué d’avance […] le but ultime de notre démarche était de protéger et d’obtenir un non à la démolition du parcours et de maintenir cet espace vert. […] Notre groupe n’a jamais demandé l’achat », soutient-elle.
Le maire Brisebois se dit déçu qu’on affirme qu’il a agi sous pression. « Je trouve ça plate qu’on doute de mon intégrité. Je n’ai eu aucune pression du promoteur. C’est une décision du conseil, purement réfléchie ».
Rappelons que la Ville a déjà déterminé ses investissements en matière d’infrastructures sportives pour les prochaines années. 8,5 M$ seront investis au cours des prochaines années afin de doter le Centre collégial de Mont-Tremblant, actuellement en construction, d’un gymnase qui servira tant aux étudiants qu’à la population tremblantoise.
« Le conseil et moi-même sommes d’avis qu’il vaut mieux faire preuve de prévoyance: les mois et les années qui s’en viennent ne seront pas faciles pour notre économie et pour notre monde, poursuit-il. Nous avons fait le choix difficile de ne pas acheter le golf pour nous permettre d’avoir les coudées franches lorsque viendra le temps de mettre en place des programmes d’aide ciblés pour soutenir la relance et pour réaliser des investissements structurants pour notre communauté. Bien que je sois tout à fait conscient que cette décision peut en insatisfaire certains, notre rôle comme élus est de prendre la meilleure décision pour le plus grand nombre tout en respectant la capacité de payer des citoyens et c’est ce que nous faisons aujourd’hui », conclut le maire.
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