Le travail de rue reviendra à Mont-Tremblant
C’est une grande victoire pour les citoyens qui, cet automne, réclamaient à hauts cris le maintien du travail de rue à Mont-Tremblant. L’Écluse des Laurentides a annoncé le 16 mai qu’un travailleur de rue reviendrait dans cette communauté, et ce avant juillet.
La mobilisation citoyenne soutenue contre l’interruption du travail de rue à Mont-Tremblant, effective en décembre, a sensibilisé les élus qui ont choisi de se concerter pour trouver une solution.
C’est le député de Labelle Sylvain Pagé qui a veillé à réunir divers acteurs locaux et régionaux pour ramener le service dans le sud de sa circonscription.
«Même s’il y a beaucoup de richesse dans la région de Mont-Tremblant, il reste des poches de pauvreté, a-t-il déclaré. On serait d’ailleurs étonné de découvrir le passé de ceux qui recourent au service du travail de rue. Ce peut être autant des gens démunis que des personnes venant de milieux prospères, mais quelque chose est arrivé dans leur vie qui fait qu’ils ont besoin d’aide.»
Pour un an
Soutenue par le député dans ses démarches, L’Écluse a finalement trouvé 11 partenaires, prêts à investir des sommes pour rétablir le service dans le Grand Mont-Tremblant. Au total, plus de 52 000$ ont été remis, ce qui assurera pour un an le retour d’un travailleur de rue. Un rapport sera remis aux partenaires à la fin de cette première année pour rendre des comptes.
«On va travailler fort pour maintenir cette ressource ici», promet Émilie Rouleau, directrice générale de L’Écluse. Rappelons que depuis 1998, l’organisme est présent à Mont-Tremblant, mais faute de fonds, il y a eu plusieurs interruptions de service au fil des ans.
La travailleuse de rue précédente, Mélanie Bolduc, œuvrant maintenant à Sainte-Agathe, c’est une nouvelle personne qui prendra en charge Mont-Tremblant. Mme Bolduc l’accompagnera cet été afin d’assurer une transition.
Une première
Parmi les 11 partenaires, il y a les municipalités de Mont-Tremblant, Brébeuf, Labelle, Lac-Supérieur et Saint-Faustin-Lac-Carré. Comme elles sont cinq à contribuer, le nouveau travailleur de rue sera présent sur le territoire de chacune d’elles: une première pour L’Écluse.
«C’est quelque chose de particulier à la région, explique Émilie Rouleau. C’est qu’ici, on parle plus d’instabilité résidentielle que d’itinérance. Les gens vont passer quelques mois dans un appartement, puis trouveront un nouveau loyer ailleurs, dans une autre municipalité. Le travailleur de rue veille à garder contact avec ces gens, qui bougent beaucoup, pour les aider à obtenir des services», conclut-elle.
Les autres partenaires sont le CISSS des Laurentides, Centraide, la Caisse Desjardins de Mont-Tremblant, la MRC des Laurentides, le Casino de Mont-Tremblant et Via Capitale Innovation.
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