«Une attaque hypocrite et vicieuse» -Alexandre Fecteau
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) était à Mont-Tremblant le 12 janvier pour dénoncer le Pacte fiscal conclu entre la province et les municipalités.
Trois syndicalistes, affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), sont venus informer les employés municipaux de la région de l’impact de ce nouveau Pacte fiscal. Ils ont dans le collimateur la possibilité pour les villes, les MRC et les régies intermunicipales d’imposer par décret les conditions de travail de leurs employés. Cette disposition devrait être adoptée dès ce printemps par Québec.
«C’est une attaque hypocrite et vicieuse du gouvernement libéral, lance Alexandre Fecteau, employé de la Ville de Sainte-Adèle et représentant du secteur municipal de la FEESP. Pourquoi? Parce qu’ils mettent la patate chaude dans les mains des municipalités, alors que les relations de travail dans le domaine municipal sont assez bonnes. Ça va mettre de la bisbille dans les relations de travail.»
Les petites municipalités plus à risque?
M. Fecteau croit que ce sont surtout les petites municipalités qui écoperont avec cette nouvelle disposition, qui favorise surtout les grandes villes comme Montréal.
«Le gouvernement ne peut pas juste transférer plus de responsabilités aux municipalités sans que l’argent ne suive. Une petite municipalité ne pourra pas assumer ces pouvoirs de plus autrement qu’en augmentant ses revenus. Décréter des conditions de travail à ses employés risque alors d’être très tentant», déplore-t-il.
Le président du secteur municipal de la FEESP, Denis Savard, va jusqu’à ajouter que cela pourrait pousser les villes à se départir de leur équipement de voirie pour donner plutôt les travaux publics à contrat.
«Ce qu’on constate souvent avec l’entreprise privée, c’est qu’elle fait les travaux moins cher pendant quelque temps puis, quand elle a le monopole, elle augmente ses prix pour augmenter ses profits. Quand le secteur public fait le travail, il n’y a pas de profit: on donne simplement le service. Ça coûte donc moins cher au contribuable.»
M. Savard conclut en assurant la population que la CSN est prête à se battre pour conserver intact le droit fondamental de négocier, surtout après le revers subi dans le dossier des régimes de retraite.
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