Les préposés aux bénéficiaires sont à bout de souffle
Pénurie de personnel, surcharge de travail, congé de maladie en série. Tel est le sombre portrait qu'une préposée aux bénéficiaires du CHSLD de Mont-Tremblant décrit dans une lettre à TC Média.
Écrivant sous le couvert de l’anonymat afin «d’éviter des représailles», la préposée dit vouloir dénoncer le manque de personnel surtout dans les quarts de travail de soir et de nuit. Elle affirme souhaiter que sa démarche secoue l’opinion publique et fasse avancer le dossier.
«En juillet dernier, le CHSLD de Mont-Tremblant et de Labelle comptait 30 employés (préposés aux bénéficiaires, infirmières auxiliaires et infirmières) en congé de maladie. La charge de travail est énorme, surtout pour les quarts de soir et de nuit», mentionne la préposée.
Cette dernière indique que les préposés «doivent courir sans trop se soucier du résident, car nous ne sommes que deux préposés de soir pour faire tous les couchers au 2e étage», explique-t-elle.
Le quart de nuit ne compte qu’une infirmière, une infirmière auxiliaire et deux préposés sur deux étages, précise la préposée.
«Les cloches sonnent, les résidents ont des demandes, mais nous devons distribuer dans les chambres des culottes d’incontinence, des piqués et faire des tournées…nous n’avons pas le temps de répondre aux cloches, car nous n’arriverons pas dans le temps alors ça sonne et ça sonne et s’il y a une chute que faire!», déplore la préposée.
Discussions syndicat/direction
Mis au courant de cette lettre, le représentant syndical local santé et sécurité au travail pour la CSN, Steven Fleurant, confirme la sérieuse pénurie de préposés aux bénéficiaires empirée par les nombreux cas de congés de maladie attribuables à une surcharge de travail.
«Le syndicat est dans le dossier depuis des années. La réorganisation des CISSS a aggravé la situation. Maintenant, on a des discussions avec l’employeur qui se montre coopératif», a-t-il soutenu.
La discussion entre le syndicat et la direction va amener des pistes des solutions, croit M. Fleurant.
Il estime néanmoins qu’il faudra en plus injecter des fonds.
«Les préposés qui demeurent en poste malgré tout portent le service aux bénéficiaires à bout de bras», a conclu le représentant syndical.
Pour lire les réactions du CISSS des Laurentides à ces allégations, cliquez ici.
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