Réactions au rapport Gagné: «C’est au gouvernement que ça bloque»
La Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ), soutenue par des députés de l’opposition, accuse le gouvernement d’être responsable de la situation actuelle de leur industrie.
«Il est clair que les nouvelles entailles demandées il y a 10 mois à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec permettraient de maintenir nos parts de marchés», a déclaré le président de la FPAQ, Serge Beaulieu, dans un communiqué envoyé aux médias.
Des propos repris par l’acériculteur Bernard Lapointe, d’Amherst. «La Fédération a demandé 2,5 millions d’entailles supplémentaires à la Régie et nous n’avons eu aucune réponse. Les obtenir profiterait surtout à la région Laurentides-Outaouais, là où on trouve le plus important potentiel acéricole inexploité au Québec. On pourrait créer des emplois ici et produire plus de sirop, qu’on pourrait exporter. Mais voilà que le rapport Gagné recommande de changer notre modèle, ce qui va nuire aux petits producteurs et favoriser quelques grosses entreprises déjà installées», croit le membre de la FPAQ.
Le député monte au créneau
Le député de Labelle Sylvain Pagé a également joint sa voix, le 24 février, aux récriminations de la Fédération. L’élu du Parti québécois dénonce l’attitude des libéraux dans ce dossier: «le ministre blâme les producteurs, alors que c’est au gouvernement que ça bloque. […] Le potentiel existe, les producteurs sont mobilisés, alors que le ministre les écoute et qu’il s’active», a-t-il déclaré. Le député espère que la décision de la Régie viendra rapidement pour que les nouvelles entailles soient prêtes pour la saison 2017.
Sylvain Pagé a également critiqué le gouvernement en soutenant que le Québec est le leader mondial dans le domaine de l’érable car, justement, les producteurs ont fait front commun. Il déplore qu’on s’entête à vouloir réparer ce qui n’est pas brisé. «Avec une hausse annuelle de production de 11% et une progression des ventes à l’international de près de 30% depuis 5 ans, pourquoi s’attaquer à cette filière?», soulève-t-il.
Pour mieux comprendre les craintes de nombreux producteurs de sirop d’érable des Laurentides, cliquez ici.
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