Avec l’annonce du gouvernement du Québec de la réouverture des écoles, les transporteurs scolaires sont inquiets et voudraient en savoir davantage sur ce qui est prévu pour eux. Le président du secteur scolaire pour la Fédération des employés et employées des services publics (FEESP-CSN), Stephen Gauley demande des réponses.
« Nous avons parlé avec le ministère de l’Éducation, la Fédération des transporteurs par autobus et Centres de services scolaires, mais nous n’avons toujours pas eu de réponses. Tout ce qu’on sait, c’est qu’on devra avoir 12 élèves par autobus », affirme-t-il.
Celui-ci s’inquiète pour les chauffeurs de 60 ans et plus, ce qui représente un grand nombre d’entre eux, soit 54%. La Fédération des transporteurs par autobus (FTA) est d’avis que la santé publique doit émettre une recommandation claire pour cette catégorie de conducteurs afin de les rassurer et pour qu’ils puissent réintégrer leur emploi en toute sécurité. Le niveau de protection réel et perçu aura une influence directe sur le nombre de conducteurs qui reviendront en poste. « Le gouvernement dit qu’ils devront rester chez eux. Ça n’a aucun sens! En plus, si ces chauffeurs doivent se présenter au travail, plusieurs disent ne pas pouvoir voir leurs petits-enfants, mais devront côtoyer ceux des autres. On ressent vraiment beaucoup de frustration en ce moment. »
Comment gérer les enfants?
Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a mentionné en conférence de presse qu’un plexiglas pourrait être envisagé pour protéger les chauffeurs d’autobus. Or, la santé publique n’aurait rien confirmé à cet effet au moment d’aller sous presse. « C’est un gros investissement et tant qu’on n’a pas d’indication de la Santé publique, on ne nous fournira pas ce matériel », poursuit M. Gauley.
Ce dernier s’inquiète aussi de la logistique des transports. Expérimenté, il sait qu’il sera difficile de garder les jeunes enfants à distance. « On devra toujours intervenir. Nous sommes déjà obligés de les rasseoir constamment. C’est normal aussi à cet âge-là. »
Chômage écoulé
Autre inquiétude: le revenu des chauffeurs. Ceux-ci bénéficiaient déjà de prestations de chômage puisque leur travail ne dure pas toute l’année. @R:M. Gauley explique que depuis la fermeture des écoles, ils doivent écouler ces semaines et ne peuvent profiter de la Prestation canadienne d’urgence (PCU). « On ne peut accumuler de nouvelles heures et donc, lors des prochains arrêts scolaires, il sera impossible d’avoir du chômage à nouveau. »
Plusieurs questions demeurent, mais M. Gauley sait que les choses évoluent vite et souhaite pouvoir bientôt en savoir plus pour que les chauffeurs soient mieux fixés.
Voir plus de : Société
Le Défi zéro déchet fait son entrée à Mont-Tremblant
La Ville de Mont-Tremblant annonce le lancement du Défi zéro déchet, une initiative visant à soutenir les foyers qui souhaitent …
La rougeole circule au Québec
En raison d’une hausse de circulation de la rougeole dans l’ensemble du Québec et d’une exposition possible dans les Laurentides, …
Une campagne de financement originale se tiendra à Mont-Blanc
La Municipalité de Mont-Blanc s’associe au Centre de pédiatrie sociale Cœur des Laurentides pour une campagne majeure de financement sous …