Le maire Brisebois dément toute pression pour faire taire un journaliste
Le maire de Mont-Tremblant Luc Brisebois dément avoir exercé des pressions pour que le journaliste du mensuel Tremblant Express André Courey s'abstienne de poser des questions lors des assemblées du conseil municipal.
Le maire de Mont-Tremblant Luc Brisebois dément avoir exercé des pressions pour que le journaliste du mensuel Tremblant Express André Courey s’abstienne de poser des questions lors des assemblées du conseil municipal.
:«Je ferais jamais une chose pareille», a affirmé le maire lors d’un entretien téléphonique avec L’Information du Nord.
Le maire a reconnu avoir parlé au téléphone avec le propriétaire et éditeur du journal (qui a vendu le journal depuis) Denis Primeau, dans les jours qui ont suivi l’intervention d’André Courey à la période de questions.
«Je l’ai parce que c’est lui (Denis Primeau) qui me demandait de l’appeler sur un autre sujet», a soutenu le maire.
Le maire dit parler souvent, trois ou quatre fois par mois, avec l’éditeur de Tremblant Express de choses et d’autres parce qu’ils sont de vieilles connaissances et se croisent souvent en ville ou lors d’événements.
À l’assemblée ordinaire du conseil du mois d’avril dernier, le journaliste André Courey a demandé la parole lors de la période de questions du public. Il a questionné sur différents sujets, dont le dossier de l’ancien chef de police Michel Ledoux, qui a conclu récemment une entente hors cours secrète avec la Ville de Mont-Tremblant au terme d’une longue saga judiciaire entreprise après la destitution du directeur de la police le 16 décembre 2011.
André Courey a demandé au maire quel était le montant de la somme versée à Ledoux à la suite de l’accord secret.
Le maire avait répondu que les deux parties avaient signé une entente confidentielle et que de ce fait le montant ne pouvait être révélé.
Remontrances de l’éditeur
Dans les jours qui ont suivi, André Courey a reçu un courriel de l’éditeur qui l’employait lui disant qu’il n’avait pas à poser de questions dans le dossier du chef Michel Ledoux.
Dans un entretien téléphonique avec L’Information du Nord, l’éditeur Denis Primeau a nié avoir subi de pressions de la part de Luc Brisebois. Il a indiqué que le maire lui avait exprimé qu’il ne comprenait pas pourquoi André Courey lui avait adressé une question, au conseil, sur l’affaire Ledoux.
«C’est tout ce qui a été dit sur le sujet. Je n’ai pas perçu ça comme de la pression de sa part», a-t-il assuré.
Denis Primeau a laissé entendre que l’échange de courriel entre lui et André Courey, par ailleurs, avait pour but d’exprimer son mécontentement, à lui comme éditeur, du fait que le journaliste avait posé une question comme rédacteur de Tremblant Express sur un dossier qu’il considérait clos, vu que le journal avait écrit un long article sur ce sujet dans un précédent numéro.
L’éditeur s’est senti pressé, selon le journaliste
Des sources sur Internet mentionnaient que les conseillers Pierre Labonté et Thérèse Barrette avaient pu adresser un courriel ou faire des appels concernant les questions d’André Courey, mais Denis Primeau a démenti toute communication verbale ou écrite avec eux.
Par contre, Denis Primeau s’est rappelé que le conseiller municipal Pascal de Bellefeuille lui avait parlé de l’intervention au conseil d’André Courey. «Il se demandait pourquoi, il était revenu sur le sujet», a indiqué Denis Primeau. C’est là que Denis Primeau a dit à Pascal de Bellefeuille de demander au maire de le contacter.
Selon Denis Primeau, lui et Pascal de Bellefeuille, son conseiller de district, avaient régulièrement des discussions à bâtons rompus sur les assemblées du conseil municipal.
«Déplacé et inapproprié»
André Courey concède pour sa part ne pas avoir subi de pressions directes de la part du maire ou de conseillers municipaux.
Pour André Courey, son éditeur a lui senti une pression, ce que le journaliste estime «déplacé et inapproprié en démocratie». « Moi je ne suis pas intimidé du tout, mais Denis Primeau l’a été», a-t-il affirmé.
Après avoir parlé avec le maire au mois d’avril, Denis Primeau a envoyé un courriel au journaliste André Courey.
Denis Primeau lui reprochait d’avoir agi sans mandat, d’avoir manqué de politesse et de professionnalisme, de ne pas s’être servi de son bon jugement. «Des fois André, il faut s’arrêter et, surtout, poser les questions dans la bonne période de questions», écrivait-il.
André Courey, un journaliste chevronné qui a travaillé pendant 29 ans à Radio-Canada International, a retourné un courriel à Denis Primeau qui s’interprétait comme une leçon de journalisme éthique à son ancien éditeur.
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