« Le moment déclencheur de ma vie » -Sylvain Pagé
Pour Sylvain Pagé, le 15 novembre est une date qui revêt une importance particulière. Il y a 40 ans, c’est ce jour-là qu’il s’est ouvert à la politique, devant l’élection d’un gouvernement péquiste majoritaire.
« Je m’en souviens très bien, raconte celui qui représente la circonscription de Labelle à Québec sous la bannière du Parti québécois (PQ). J’avais 15 ans et j’écoutais en famille le discours de René Lévesque à la télé. C’est là que je me suis dit: “Hey, il se passe quelque chose.” Il y avait un virage, et j’avais envie de faire partie de ce virage-là. »
Adolescent, Sylvain Pagé n’était pas très politisé. Friand d’athlétisme, il avoue avoir même rêvé à cette époque de porter les couleurs du Canada dans des compétitions internationales. Mais l’élection du PQ au gouvernement du Québec, le 15 novembre 1976, l’a bouleversé.
« Je dirais que c’est là que j’ai découvert le nationalisme et que j’ai décidé de militer pour la cause souverainiste. Ç’a été le moment déclencheur de ma vie », confie-t-il.
Une certaine côte à remonter
Pourtant, son milieu était assez récalcitrant à le voir prendre cette avenue. Son père, un commerçant bien en vue à Mont-Laurier, craignait qu’une prise du pouvoir par le PQ désarticule l’économie québécoise. Il avait d’ailleurs demandé à ses enfants qui avaient alors le droit de vote de voter libéral en 1976.
« Dans ma famille, à peu près tout le monde était en affaires, et on sait que ce milieu est plus craintif face à la souveraineté », soutient le député.
Les gestes posés par le premier gouvernement Lévesque ont néanmoins rassuré les Pagé. Sylvain a même convaincu son père d’endosser publiquement la souveraineté, lors de la campagne référendaire de 1980. Le jour fatidique, cinq membres de sa famille votaient Oui, sur dix. « J’ai vu ça comme une petite victoire », reconnaît l’élu provincial.
Et l’avenir?
Un anniversaire est aussi, souvent, le moment de dresser un bilan. 40 ans après la première prise du pouvoir du PQ, comment Sylvain Pagé imagine-t-il l’avenir de sa formation politique?
« Il faut le constater, le parti a besoin de se repositionner. Pendant 30 ans, ce qui animait le PQ, c’était cette large coalition qui faisait front commun pour la souveraineté. Mais la souveraineté ne s’est pas faite. On constate donc un effritement de cette coalition. Plusieurs nationalistes choisissent de rejoindre les rangs d’autres partis pour défendre leurs convictions de droite, dans le cas de la CAQ, ou de gauche, dans le cas de Québec solidaire. »
Il croit néanmoins que tout n’est pas perdu. « Beaucoup de ces gens, si un référendum survenait demain matin, seraient encore prêts à voter Oui. C’est à nous de réfléchir pour trouver comment ramener tous ces gens au PQ », conclut-il.
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