Jacques Léonard se souvient
On peut qualifier le 15 novembre 1976 de date historique pour le Québec. Pour Jacques Léonard, c’est encore plus: c’est le moment fort de sa vie.
« C’était l’euphorie, se souvient l’homme de 79 ans, qui a été élu en 1976 député de Labelle sous la bannière du Parti québécois (PQ). Ç’a été une vraie surprise, on ne pensait pas que ça passerait si fort. Il faut dire que chacun de nous, on s’était battu pour notre comté, d’abord et avant tout. »
Il faut dire que la route avait été longue pour atteindre le pouvoir chez les péquistes. À peine 15 ans plus tôt, l’indépendantisme était un mouvement marginal. Jacques Léonard, lui, avait par contre déjà fait le saut dans ce mouvement. Membre du Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN), il a vu en 1969 son parti se saborder pour se joindre à cette grande coalition qu’était le PQ. « J’ai hésité d’abord, mais j’ai fini par croire que ça devait se faire et je me suis rallié », dit-il.
Objectif: devenir député
Étant originaire de la circonscription de Labelle, il y a naturellement porté son choix lorsqu’il a brigué les suffrages, en 1970, puis en 1973. Défait les deux fois, il hésitait en 1976 à tenter sa chance une troisième fois, mais le parti l’a finalement convaincu. Dès le début de la campagne, il a réalisé que la donne avait changé.
« 1976 n’était pas une élection classique. On s’était engagé à former un gouvernement d’abord pour prouver qu’on était capable de gérer le Québec mieux que les libéraux, et à tenir un référendum. On était donc vu comme l’alternative aux libéraux, parce que déjà alors, les appuis à l’Union nationale avaient fondu. C’était le procès du gouvernement sortant, empêtré dans des scandales », se remémore-t-il.
Toute une journée
La journée du 15 novembre a été éprouvante pour Jacques Léonard. Sa circonscription allant de Val-Morin à Notre-Dame-du-Laus, il est parti tôt le matin de Val-Morin pour tenter de visiter les 43 municipalités sur son territoire avant la fermeture des bureaux de vote. S’arrêtant à Ferme-Neuve, il est revenu à Mont-Laurier pour y recevoir les résultats du scrutin.
Dès le départ, les résultats étaient bons. Lorsqu’il fut clair qu’il ferait son entrée à l’Assemblée nationale, le nouveau député a senti l’émotion l’envahir. « J’ai réalisé qu’une nouvelle vie s’ouvrait pour moi. Mes années de simple militant étaient terminées. À 39 ans, je devenais le héros politique de mon comté », raconte-t-il.
Fou de joie de savoir qu’en plus, le PQ prenait le pouvoir, Jacques Léonard est reparti faire la tournée des municipalités, croisant ses militants et leur serrant la main. Il a terminé sa course seulement le lendemain, à 6h30, à Sainte-Agathe-des-Monts. « J’avais mal à la main après une nuit pareille », avoue-t-il en riant.
Les surprises n’étaient pas terminées, car quelques jours plus tard, René Lévesque l’invitait à joindre son gouvernement comme ministre d’État à l’Aménagement. Une longue carrière politique débutait.
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