«Les Québécois sont plus conservateurs qu’on le pense»
Le candidat du Parti conservateur du Canada (PCC) dans Laurentides-Labelle, Sylvain Charron, était à La Conception lors du Détour culturel, le 22 août.
Faisant campagne en rencontrant divers citoyens et organismes sur les lieux, le résident de Sainte-Anne-des-Lacs a accordé une entrevue à notre journaliste. Il a assuré qu’il serait présent dans la circonscription pendant toute la campagne et qu’il se montrerait à l’écoute des gens.
«Le rôle d’un député, c’est de rencontrer ses électeurs et les municipalités sur son territoire pour comprendre leurs besoins, a-t-il indiqué. On peut ensuite les aider à obtenir des fonds d’Ottawa pour des projets, par exemple pour de nouvelles infrastructures ou l’implantation d’une nouvelle entreprise.»
En digne conservateur, les besoins des entreprises et l’économie en général touchent une corde sensible chez Sylvain Charron. Père de deux grands enfants dans la vingtaine, il croit à l’importance d’un soutien de l’État pour permettre la création d’emplois, dans la région en particulier.
«Même les personnes âgées aujourd’hui sont sur Internet: l’avenir est là, déclare-t-il. En rendant accessible l’Internet haute vitesse dans les Laurentides, on attirera plus de jeunes familles pour y résider, car ils pourront faire du télétravail de la maison. On attirera aussi plus d’entreprises.»
Faire connaître le parti
Les plus récents sondages laissent entendre que le PCC ne récolte que 13% des intentions de vote au Québec, ce qui le place au quatrième rang. Pourquoi défendre les couleurs d’un parti si impopulaire?
«On me le demande souvent, admet Sylvain Charron, mais je ne crois pas que ce soit une cause perdue. Les Québécois sont plus conservateurs qu’on le pense. Ce sont les médias québécois qui ont une perception négative du parti, qu’on ne trouve pas au Canada anglais. Mon intention est de rencontrer les gens et de faire connaître notre parti, au Québec et dans le comté. Je veux permettre à l’idéologie conservatrice de s’implanter.»
Le comptable de formation ajoute que le PCC s’est toujours montré beaucoup plus à l’écoute des régions que le NPD, qui est à ses yeux un parti urbain. Il rappelle du même souffle que les néo-démocrates et les libéraux sont centralisateurs, ce qui n’est pas le cas des conservateurs, selon lui.
«On veut une vraie fédération, qui respecte les compétences des provinces», défend-il.
M. Charron conclut en spécifiant qu’il est personnellement favorable à ce que le Canada ait un filet social, mais qu’il s’oppose à la création de nouvelles structures.
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