La Ferme Raylou ouverte aux écoliers
La Ferme Raylou à Brébeuf, tenue par la famille Perreault, accueille des élèves de primaire avec le programme École-o-champ. Un parfait moyen pour mieux faire connaître le milieu agricole.
Dans la famille Perreault, propriétaire de la Ferme Raylou à Brébeuf, l’agriculture est une passion qu’on se transmet de génération en génération. «Je suis la troisième génération. Mon grand-père est arrivé ici en 1952 », confie Charles.
Depuis plusieurs années, le producteur laitier a à cœur d’ouvrir les portes de son exploitation au grand public. Il fait ainsi partie du programme École-o-champ qui permet à des élèves de primaires de passer une journée à la ferme. « Souvent quand on demande à des personnes de 50-60 ans leur rapport à la ferme, ils nous répondent qu’ils y allaient étant jeunes, qu’ils avaient un oncle ou un grand-père qui en avait une. Ils ont donc un contact avec l’agriculture. Si on pose la même question à des jeunes de 20 ans, il n’y a plus du tout de contact. Ça s’est perdu au fil des années, car il y a de moins en moins de fermes et les gens sont de plus en plus en ville », explique Charles Perreault.
Selon lui, sensibiliser les enfants est une nécessité. « C’est notre rôle de montrer ce qu’on fait pour connecter les jeunes à la terre. Le but c’est de leur montrer ce que c’est l’agriculture et ce que cela implique. Savoir par exemple d’où vient leur lait et tous les autres aliments comme les céréales, le pain. Tout est relié à l’agriculture, mais les gens l’ignorent. Je suis allé à l’université de McGill. Et sur le campus on avait une nutritionniste. Je lui ai demandé d’où venait le lait et très sérieusement elle m’a répondu du dépanneur. C’est un problème.»
Combattre les préjugés
Ces visites sont aussi une opportunité pour Charles de démystifier ce secteur souvent pointé du doigt. « On entend beaucoup de choses sur les agriculteurs qu’on est des pollueurs, qu’on maltraite les animaux. Il suffit d’un producteur négligent pour entacher tous les milliers d’autres. Quand les gens viennent voir l’exploitation, ils se rendent compte de la réalité, que mes vaches sont en liberté, qu’elles se promènent où elles veulent. Souvent ils me disent qu’ils ne s’imaginaient pas les choses comme ça. »
Par la même occasion, le producteur laitier espère aussi susciter des vocations. « Si sur les 150 élèves, 2 ou 3 qui ne viennent pas du milieu agricole se lancent dans ce domaine, on sera gagnant. Il y a certainement des jeunes qui ont en eux cette vocation, mais comme ils n’ont jamais été exposés à l’agriculture, ils n’y pensent pas. Dans l’agriculture, on a aussi de la technologie de pointe et de la robotique. Tu peux allier plusieurs passions. »
Les visites allient des ateliers, mais aussi un temps libre où les enfants peuvent aller dans l’étable et partir à la rencontre des 200 vaches et veaux présents sur la ferme. « Lors des visites, c’est la seule journée où ils me manquent des pelles pour les bras qu’on a. Les enfants se les arrachent, chacun veut aider », plaisante Charles qui prend beaucoup de plaisir à accueillir les enfants dans sa ferme. « C’est beaucoup de travail et d’organisation. Mais c’est beau à voir. Ça grouille dans tous les sens dans l’étable. C’est valorisant pour nous les producteurs. »
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