Pénurie de main-d’œuvre
Engager des travailleurs étrangers, mais à quel prix?
Le restaurateur de Mont-Tremblant, Patrick Bermand, vit le même problème que plusieurs de ses pairs: il manque de personnel. À l’approche de l’été, il doit trouver une solution. Il croyait avoir réglé cette difficulté en engageant des travailleurs étrangers en 2019. Échaudé, il dénonce les « failles » du système.
Le problème de pénurie de main-d’œuvre dure depuis plusieurs années dans la région. Du côté de son restaurant, Patrick Bermand a décidé d’engager des travailleurs étrangers pour y remédier. « En faisant venir des gens de l’étranger, on prend une responsabilité financière et morale en signant des documents. On fait un contrat avec eux, mais ils ne le respectent pas », déplore-t-il.
M. Bermand raconte qu’en 2019, deux travailleurs provenant d’autres pays sont venus travailler pour lui, mais sont partis dans un autre commerce de la région après seulement quelques mois. « Moi, je me suis engagé pour deux ans et j’ai payé pour ça. Il y a une faille dans le système […]. Je suis une victime. Je veux qu’il y ait une loi qui permette de protéger l’entrepreneur qui s’engage! »
Amer d’avoir voulu intégrer et aider des travailleurs étrangers dans son entreprise et de se retrouver le bec à l’eau, il rappelle qu’il a déjà vécu des émotions similaires à celles que peuvent vivre de nouveaux arrivants. C’est pourquoi il a fait preuve d’empathie et a voulu les guider davantage. « Je suis arrivé au Québec en mai 1978. Quand je suis arrivé, j’avais envie de pleurer et de repartir. J’étais en choc culturel. J’avais un choc de langue et de plein de choses. Mais je suis venu de mon plein gré. Ma famille est québécoise et j’ai fait ma place. Là, je fais entrer des travailleurs étrangers et on me fait ce coup dans le dos », confie-t-il, déçu.
Celui-ci soutient avoir déboursé 22 000$ pour que ces deux travailleurs puissent œuvrer à son restaurant.
M. Bermand songe maintenant à ajuster son offre pour attirer de nouveaux employés et s’inquiète pour la saison estivale. « On va manger une claque au déconfinement ».
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