Des arbres fruitiers exotiques produits ici
Bananiers, figuiers et orangers poussent à Arundel
Alors que nous avons les deux pieds dans l’hiver, bananiers, citronniers, figuiers et plants d’ananas poussent tranquillement à l’abri des Serres Arundel à un jet de pierre des bancs de neige qui longent la rue du Village.
Dans les grandes serres, près de 20% des 90 0002 sont occupés par des milliers d’arbres fruitiers exotiques qui profitent des rayons du soleil et du chauffage à la biomasse pour croître. Malgré les rigueurs de l’hiver, la passion des petits fruits du propriétaire a mené l’entreprise à développer une expertise pour la production de fruitiers exotiques, explique la directrice générale Guylaine Berlinguette.
« Chaque variété a son temps de croissance. Ce n’est pas du tout le même temps pour faire un bananier que pour faire un ananas, indique-t-elle. Un plan de bananier c’est rapide, ça se fait dans une saison, alors qu’un plant d’ananas ça prend deux ou trois ans pour faire un fruit. » À l’écouter parler de papayers, d’orangers et de caféiers, on est complètement dépaysé, surtout avec le mercure qui frôle les -20 degrés Celsius. Pourtant, ces plantes exotiques peuvent bel et bien être cultivées ici et donner des fruits frais à cueillir à la maison.
« Nous ne produisons pas de fruits comme tel, mais bien des arbres, précise Mme Berlinguette. Le seul fruit frais que l’on vend est le babaco que les gens peuvent se procurer à nos centres jardin. » Ce fruit exotique originaire de l’Équateur a une chair très tendre dont le goût rappelle un mélange de melon, de fraise, d’ananas et de kiwi, indiquent les Serres Arundel. L’entreprise en fait aussi des sirops, confitures et compotes, notamment.
Un peu d’exotisme à la maison
Si les arbres fruitiers exotiques peuvent profiter de la douceur de nos étés à l’extérieur, ils doivent être cultivés à l’intérieur dès que la saison froide se pointe le bout du nez. « Une banane n’aime pas ça quand il fait trois degrés, lance en riant Mme Berlinguette. L’éclairage est aussi un élément important. Si on met ça dans une salle de bain avec toute petite fenêtre, ça ne marchera pas. Quand on a les bonnes conditions, on a des fruits », assure-t-elle.
L’entreprise donne d’ailleurs des conseils sur son site Web pour cultiver chaque variété afin d’offrir les meilleures conditions à notre plante et ainsi en tirer le maximum. Il est donc possible de déguster une figue fraîchement cueillie à l’apéro ou d’ajouter une orange maison à son déjeuner, il suffit de bien s’occuper de son arbre fruitier.
À Arundel, si le soleil donne une ambiance estivale aux serres, l’hiver quand il fait -25 degrés Celsius c’est tout un défi, mentionne la directrice générale. « Idéalement on essaie de maintenir au moins 15 degrés dans nos serres, mais ce n’est pas toujours réalisable. Quand ça fait plusieurs jours qu’il fait très froid, c’est un peu difficile à maintenir, car des plastiques de serre ce n’est pas isolé », dit-elle. Mais les plants s’adaptent et savent patienter jusqu’au retour des beaux jours.
Les arbres exotiques produits aux Serres Arundel sont vendus chaque année, mais ceux qui restent à la fin de la saison deviennent plus matures. Ainsi, différents formats sont disponibles. « On pourrait acheter chez nous un papayer de sept pieds de haut ou un de trois pieds, illustre Mme Berlinguette. Ça donne une option aux gens de l’acheter petit et de le cultiver chez eux ou de l’acheter déjà prêt avec des fruits dessus. »
Déjà en mode printemps
Même si l’hiver bat son plein, les Serres Arundel sont déjà dans les préparatifs pour la belle saison. « Nous on produit à l’année. On est en train de planter, de transplanter, de bouturer, etc., tout ce qu’il faut pour la saison prochaine, ça n’arrête jamais », explique la directrice générale. « En décembre on a commencé des vivaces, on est en train de semer les annuelles et les légumes qu’on va manger cet été sont en production », poursuit-elle.
À la suite de l’engouement monstre pour le jardinage provoqué par la pandémie en 2020, les Serres Arundel, aussi spécialisées dans les plantes vertes, ont ajusté leur production. « Nous avons délaissé certaines choses en production horticole pour produire plus de légumes », souligne Mme Berlinguette.
Même si nous sommes en février, le téléphone ne dérougit pas au centre jardin de l’entreprise à Mont-Tremblant. « Les gens peuvent commander les semences. C’est déjà commencé », dit la DG. Le centre jardin d’Arundel est pour sa part fermé au public jusqu’en mars en raison de la crise sanitaire. « L’accès aux serres est interdit au public pour protéger les employés. Les plantes ne peuvent pas se passer des travailleurs, donc je dois vraiment protéger mon équipe pour être sûre que tout le monde reste en place », explique Guylaine Berlinguette.
La pandémie aura apporté une nouvelle clientèle aux Serres Arundel. « Les jeunes se sont beaucoup intéressés aux légumes et aux plantes vertes. C’est une nouvelle clientèle pour nous, souligne la directrice générale. Elle était présente, mais pas en si grand nombre. C’est souvent nos personnes les plus âgées qui jardinent, mais là on voit que ça prend une nouvelle tournure. Nos jeunes veulent faire leurs fines herbes à la maison et avoir leur petit jardin. »
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