Malgré la crise de la COVID-19, les producteurs locaux ne baissent pas les bras
Devant toutes les répercussions de la crise de la COVID-19, l’Union des producteurs agricoles (UPA) lance un mouvement d’achat local pour inviter la population à soutenir les agriculteurs de leur région.
Baptisé Mangeons local plus que jamais!, ce mouvement prend racine dans les médias sociaux et sera accompagné du mot clé #LocalPlusQueJamais. Il vise à promouvoir les produits alimentaires québécois, notamment par des capsules vidéo présentant des témoignages de producteurs d’ici et une campagne de publicité.
De plus, l’UPA a colligé les coordonnées des près de 1000 producteurs québécois qui offrent la possibilité de s’approvisionner en toute sécurité directement sur leur ferme, en cette période de distanciation sociale. Ces données seront diffusées sur la plateforme numérique Le Panier Bleu. L’UPA présente aussi des ressources complémentaires sur son site Web.
Dans la MRC des Laurentides, plusieurs producteurs devraient bénéficier de cette nouvelle campagne de l’UPA, au premier rang les maraîchers. L’un d’eux, Mathieu Roy, propriétaire de la Récolte de la Rouge à Brébeuf, se dit très heureux de voir le syndicat agricole aussi proactif. « On embarque à fond dans ce projet-là, dit-il. On s’est inscrit au Panier Bleu quand le gouvernement a annoncé qu’il le créait. La seule chose que je trouve dommage, c’est que sur le site, quand on s’inscrit, il n’y a pas de catégorie qui concerne l’agriculture. Il a fallu cocher « Autres » parce qu’on ne se qualifiait nulle part. »
Se réinventer
Même si la crise a bouleversé son plan d’affaires, Mathieu Roy a innové. Auparavant, la Récolte de la Rouge écoulait sa production dans les restaurants et les marchés d’alimentation de la région, ainsi que dans les marchés publics. Face aux mesures de confinement imposées par Québec, l’entreprise s’est recyclée en partie cette année en fermier de famille: elle distribuera des paniers de fruits et légumes dans l’axe de la route 117 jusqu’à Montréal.
« La demande est vraiment grande cette année avec la crise, affirme M. Roy. En quatre jours, j’ai trouvé 45 clients! »
Autre avantage pour la Récolte de la Rouge, elle ne dépend pas de la main-d’œuvre étrangère, contrairement à plusieurs autres maraîchers de la province. C’est un avantage en ces temps d’incertitude.
Malgré l’été qui ne s’annonce pas rose, Mathieu Roy garde espoir de continuer à écouler une partie de sa production au Marché public de Val-David: des cartes prépayées ont été mises en vente et envoyées par la poste à leurs acquéreurs. Ceux-ci pourront choisir ce qu’ils veulent directement sur l’étal et profiteront d’un rabais de 5 à 10% sur les prix normaux du kiosque du Marché.
« C’est une solution gagnant-gagnant, soutient l’agriculteur. Ça garantit à nos clients un approvisionnement local tout l’été et nous, ça nous permet de mieux planifier notre production. »
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