En mars dernier, Guy Parent avait été élu au c.a. en promettant de « faire le ménage », croyant qu’il était nécessaire de réduire les coûts d’opération pour redonner une plus grande part aux démunis. Maintenant qu’il démissionne, il déclare n’avoir pu réussir cet objectif parce qu’on lui a mis des bâtons dans les roues. Le président, pour sa part, assure qu’un important travail en ce sens est en cours. « Nous avons commencé à essayer de réduire l’usage de notre camion pour aller chercher des meubles, un service qu’on offre gratuitement. Il y a des bénévoles qui se sont manifestés pour le faire avec leur propre camion », déclare Claude Émond.
Une autre avenue empruntée, à la suite d’une réunion à la fin de l’été, a été de faire des compressions de personnel. Pour y arriver, moins de tri s’effectue désormais. « On a trouvé une solution avec l’entreprise privée Filtex: on a tellement de vêtements que les surplus sont envoyés directement là-bas, et Filtex achète le linge au poids. C’est sûr que dans les nouveaux arrivages, si on voit rapidement que dans le sac qu’on a reçu le linge a l’air bien propre, on va le garder et le mettre en vente à La Samaritaine. Mais la vérité, c’est qu’on reçoit tellement de stock qu’on déborde! », affirme le président.
Il déplore d’ailleurs que certains confondent La Samaritaine avec l’écocentre, en se débarrassant chez eux de leurs meubles et linge irrécupérables. « Savez-vous combien ça nous coûte en conteneurs, pour se débarrasser de ces vidanges-là, demande Claude Émond? En date du 30 septembre 2018, on est rendu à 15 000$! »
Utiliser le bas de laine?
Ces ajustements pourraient cependant ne pas suffire. Le service de comptoir alimentaire coûte 30 000$ par année à lui seul et le coût de la vie continue d’augmenter. Cela fait poser ces questions au directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques, Michel Nadeau: « À la lumière des états financiers 2017, je constate qu’il y a un montant de 300 000$ qui est placé, avec lequel on peut payer divers services (NDLR: c’est de ce montant qu’est issue notamment l’aide financière directe aux démunis pour payer des frais médicaux, des frais scolaires, etc.). Il y a aussi près de 2 millions de dollars en immobilisations: ça, c’est l’équipement, la bâtisse, etc. A-t-on besoin de tous ces actifs-là? Est-ce qu’on pourrait couper là-dedans? », soulève-t-il.
Le conseil d’administration n’y croit pas, à cause de la quantité de matériel qui est donnée à La Samaritaine. Le trésorier Pierre Boucher pense qu’il faut plutôt trouver d’autres solutions pour réduire les frais d’opération. « Un gros travail est en cours pour améliorer l’efficacité de l’organisme », assure-t-il.
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