Une maison fabriquée chez nous fait fureur
Vivre dans une maison alimentée en électricité mais pas par Hydro-Québec, c’est maintenant possible, grâce à Alain Culis.
Le résident de Mont-Tremblant a profité de l’ExpoHabitation de Montréal, qui se tenait au Stade olympique, pour présenter une maison solaire de 865 pi2, dotée de panneaux photovoltaïques sur le côté. Celle-ci est préusinée par l’entreprise de M. Culis, Énergéco Concept, basée à Rivière-Rouge.
« Nous offrons cette maison en deux modèles. Le premier est 100% autonome, la maison n’a pas besoin d’être raccordée au réseau d’Hydro. Le deuxième produire une partie de son énergie tout en demeurant connectée au réseau électrique. Elle envoie donc une partie de son énergie dans le réseau, et le réseau peut aussi, de son côté, la fournir en électricité », explique l’entrepreneur.
L’ABC de l’autonomie
Comment a-t-il réussi une telle prouesse? Simple: d’abord, il faut orienter la maison vers le sud-ouest. Puis, on y pose un panneau solaire pour générer de l’électricité et un autre pour chauffer l’eau. Un poêle à granule de bois complète le tableau, pour pouvoir réchauffer la maison par temps froid. Il faut aussi avoir une isolation complète.
Résultat: la maison Énergéco consomme 15 fois moins d’énergie qu’une maison conventionnelle. Elle est d’ailleurs certifiée LEED.
Il y a cependant un bémol: avoir une maison autonome signifie renoncer à des électroménagers trop énergivores, comme une sécheuse et un four électrique. M. Culis suggère de son côté d’en acheter qui fonctionnent au gaz.
Une deuxième usine
La maison Énergéco pourrait maintenant être importée en Europe et en Afrique. Alain Culis assure que des partenaires potentiels dans ces régions du monde se sont manifestés. Quelques modèles ont déjà été vendus en Ontario et aux États-Unis, mais pas au Québec. Il faut dire que c’était la première fois, à l’ExpoHabitation, que le concept était présenté au public.
« On regarde présentement pour démarrer une deuxième unité de fabrication. Celle que nous opérons actuellement à Rivière-Rouge continuera de fonctionner et pourrait même grossir, mais il en faudra une deuxième. On ne sait pas encore où nous l’installerons », conclut l’entrepreneur.
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