Les producteurs en serre demandent un coup de pouce
Pour Guy Provost, propriétaire des Serres Arundel, l’octroi de tarifs préférentiels sur l’électricité aux producteurs en serre de la province «ne peut pas nuire».
L’entrepreneur d’Arundel réagissait à un communiqué émis par les Producteurs en serre du Québec, un regroupement de maraîchers qui souhaitent voir le gouvernement octroyer de tels tarifs préférentiels. «Nous avons déjà eu ce genre de tarifs avant, mais on nous les a enlevés. Ça fait des années qu’on souhaite que ça revienne», déclare M. Provost.
Même si lui-même chauffe ses serres à l’écorce, l’éclairage, lui, reste électrique: et il est essentiel afin de maintenir sa production l’hiver. «En Ontario, les producteurs ont des tarifs préférentiels. Ça leur permet de nous shipper leurs surplus et de vendre leurs produits moins chers, comparés aux producteurs québécois. Avoir nous aussi une baisse des tarifs nous permettrait d’être plus compétitifs dans les supermarchés», croit le producteur.
Le député s’insurge
Le député péquiste de Labelle, Sylvain Pagé, abonde dans le même sens. Il rappelle que lors du court passage de sa formation politique au gouvernement, entre 2012 et 2014, une stratégie avait été adoptée, dans le cadre de la Politique de souveraineté alimentaire, pour faire bénéficier les producteurs en serre de tarifs préférentiels. Or, lorsque les libéraux ont repris le pouvoir, ils ont abandonné cette Politique, mais sans la remplacer.
«On fait du surplace depuis deux ans. Le ministre dit être en consultation, mais de nombreux regroupements me disent qu’ils ne sont pas capables de le voir. J’ai l’impression qu’il n’est pas prêt à passer à l’action, qu’il n’a aucune stratégie», soutient l’élu provincial.
Il ajoute croire que l’industrie agroalimentaire peut encore se développer et créer des emplois dans la province, notamment en serre, pour produire des légumes à l’année et à moindre coût. Mais pour ça, il faut lui donner un coup de pouce. «Nous avons de nombreuses terres agricoles en friche au Québec et des surplus en électricité: tout est là, il manque juste la volonté de se montrer proactif en agriculture», conclut le député Pagé.
L’industrie agroalimentaire employait plus de 500 000 personnes au Québec en 2013, selon un rapport de l’Institut du Québec.
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