À Rivière-Rouge
Le conseil est divisé sur l’importance de développer des logements abordables
Le conseil municipal de Rivière-Rouge a freiné l’étude d’un nouveau projet de logements sociaux et abordables, en partenariat avec la Maison Lyse-Beauchamp, dans le bâtiment de l’ancienne Villa Côme-Cartier, debout sur la rue Labelle Sud. À l’assemblée du 6 novembre, le conseil a voté à 3 contre 3 une résolution faisant part au ministère de la Santé et au CISSS des Laurentides (CISSSLAU) de son intérêt conditionnel d’acquérir l’immeuble.
Les trois conseillers ayant voté « pour », Sébastien Bazinet, Pierre Alexandre Morin et Claude Paradis, ont conjointement émis une communication pour donner suite à l’assemblée.
« Ladite résolution visait l’élaboration d’un projet étude permettant de redonner un nouveau souffle à ce bâtiment actuellement vacant, afin d’y développer un nouveau projet de logements hors marché, répondant aux besoins actuels et futurs de sa population la plus vulnérable. Cette étude de faisabilité se faisait en partenariat avec la maison Lyse-Beauchamp qui a manifesté son intérêt de travailler de concert avec Rivière-Rouge et les autorités compétentes au développement et à la réalisation de ce projet de logements sociaux dans le bâtiment existant », expliquent-ils.
Sébastien Bazinet confirmait les propos tenus dans le communiqué à L’info. « Nous avions un projet avec la Villa Côme-Cartier, qui est tombée en bien excédentaire au CISSS des Laurentides, le propriétaire, qui nous a demandé si nous, la Ville, avions un intérêt pour l’acquérir. Nous souhaitons répondre par l’affirmative, mais il faut leur proposer des projets. On a donc fait des appels de projets et la résolution, suite à la recommandation du Comité en développement économique, voulait que la Maison Lyse-Beauchamp fasse l’étude en logements sociaux et abordables. »
L’élu ajoute que la résolution n’a pas été défaite à l’assemblée du conseil puisqu’il y a eu un vote égal, mais le maire Denis Lacasse a utilisé son droit de veto. C’est donc une décision qui pourrait tomber à la prochaine assemblée du conseil le 4 décembre.
« Ce n’est pas que la Ville veut faire du développement économique, mais elle veut mandater des OBNL qui possèdent déjà l’expertise », ajoute M. Bazinet. De là, la Maison Lyse-Beauchamp.
« Supposément qu’il y aurait eu une mésentente. Le CISSSLAU ne croyait pas que ça nous intéressait. Nous, ce que l’on demande dans le moment, c’est une étude pour voir ce qui en sortirait. On veut aussi savoir quels coûts il va nous demander pour ce terrain. Est-ce 100 000 $? Le coût de l’évaluation […]? On le sait à la Ville : c’est beau le développement économique, mais ce sont de gros coûts. On en vit des gros coûts dans le moment avec les inondations, ça va peut-être nous coûter 400-450 000 $ de notre poche. »
Le maire, en intervenant avec l’ex-maire Denis Charette, présent le 6 décembre, a lancé qu’il y a d’autres endroits sur le territoire de la Ville pour aussi établir des logements sociaux.
État de défavorisation matérielle et sociale accrue
La résolution déposée au conseil le 6 décembre, à la suite des recommandations du Comité de développement économique, précisait que de plus en plus de citoyens, en situation de vulnérabilité et à de très faibles revenus, demandent des logements abordables.
« À titre indicatif, selon Statistiques Canada, signalent les conseillers, le revenu médian après impôts en 2020 à Rivière-Rouge se situe à 24 200 $ pour une personne. À cela, s’ajoute les dernières statistiques concernant le portrait régional en matière de logement sur le territoire de la MRC Antoine-Labelle déposé par le CISSSLAU au comité logement Antoine-Labelle faisant état d’une défavorisation matérielle et sociale accrue à Rivière-Rouge.
C’est pour ces raisons et face à un constat de situation alarmante sur le plan social et économique que les conseillers Bazinet, Paradis et Morin jugent « opportun de privilégier davantage l’implantation de projets de logements sociaux grandement subventionnés par l’État et répondant à la réalité actuelle que vivent au quotidien nos Riverougeois, plutôt que des logements dits « abordables » à plus ou moins 1 000 $ par mois. »
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