Nouveau CLSC à Mont-Tremblant | Pas de profit sur la maladie, stipule la CSN
Après l’annonce récente des débuts des travaux pour le nouveau CLSC à Mont-Tremblant, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) souhaite alerter la population face aux risques engendrés par la privatisation des soins de santé.
Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides (CSL), affirme en entrevue que les services privés n’aident pas à désengorger le service public, contrairement à l’idée souvent véhiculée : « On va retirer du public la main-d’œuvre intéressée à la nouvelle technologie, à des locaux plus attrayants, plus modernes, qui veulent moins de patients en consultation. »
Selon Mme Maillé, les investissements en santé sont attendus en vain depuis une trentaine d’années dans les Laurentides et elle déplore qu’ils soient mis en œuvre dans un projet privé. Rappelons que le CLSC et la super clinique qui verront le jour en 2025 offriront des services gratuits à la population, mais que les bâtisses sont la propriété et seront gérées par des investisseurs et gestionnaires privés.
Le CISSS des Laurentides sera locataire des locaux d’une somme de 17 M$ pour les 10 prochaines années, ce que le CSL considère comme un outrage aux travailleurs et aux usagers du système de santé québécois : « Le gouvernement gère le secteur de la santé et des services sociaux comme une entreprise. Il y a beaucoup de gaspillage et quand ça prend 10, 20 ans à rénover un hôpital, il n’y a plus d’argent parce que tout est rendu trop cher. »
Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux représente 8400 travailleurs et compte persévérer dans ses actions afin de stopper l’exode des travailleurs vers le privé (689 personnes en 2024) et la privatisation des services de santé, au moyen notamment d’affichage, de conférences, d’une journée de rassemblement le 26 novembre prochain à Trois-Rivières, et de présence devant certaines cliniques privées.
Le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr, expliquait ceci le 22 octobre. « Nous allons payer avec l’argent de nos taxes et de nos impôts pour faire faire dans le privé ce qu’on pourrait faire pour bien moins cher, sans marge de profits, dans le réseau public. Nous allons subventionner le concurrent direct au réseau public. Nous n’avons pas fini de dénoncer ça ! »
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