La deMOIs’aile : « Laisse vivre la blogueuse en toi ! »

Dans le cadre du lancement de la cohorte 2024-2025 de La deMOIs’aile à l’école secondaire Curé-Mercure de Mont-Tremblant, L’info s’est entretenu avec Marie-Eve d’Amours, la fondatrice et directrice générale de l’organisme. Elle rappelle que le projet-pilote de sa mission s’est justement tenu à l’école de Mont-Tremblant il y a maintenant 8 ans : « C’est la première école où on a implanté le programme et où s’est dit : hey, ça fonctionne ! »

Pourquoi un blogue ?

Pétillante d’excitation, Mme d’Amours explique que son entreprise créée en mars 2018 est devenue un OBNL cinq ans plus tard, avec pour mission et objectif principal « de donner une voix et des ailes à la jeunesse féminine, de favoriser l’estime de soi des adolescentes. »

Les débuts du programme n’étaient pas évidents et il a été difficile de faire ses preuves, puis d’être acceptée dans le milieu scolaire avec un nouveau médium tel un blogue. Après les premiers essais qui se sont montrés concluants, la fondatrice a choisi d’aller de l’avant avec une équipe de chercheurs universitaires pour documenter « l’impact réel de l’implantation du programme chez les jeunes. »

Le grand succès obtenu dès les premières années a permis la création d’une plateforme de référence qui propose aujourd’hui plus de 2500 textes publiés par une vingtaine d’écoles à la grandeur de la province.

Comment ça fonctionne ?

Au début de l’année scolaire, une conférence est présentée aux élèves dans leur école afin de présenter le projet et demander la participation des jeunes filles. À Mont-Tremblant, ce sont les jeunes du 2^e cycle qui peuvent contribuer (3^e, 4^e et 5^e secondaire.) Celles qui se sentent appelées disposent ensuite d’une semaine pour soumettre une courte présentation expliquant pourquoi elles aimeraient faire partie du projet ainsi qu’un texte qui, s’il est choisi, représentera le premier des quatre articles qu’elles devront rédiger durant l’année. Chacune a une chance et la qualité de l’écriture en français n’est pas prise en compte pour le choix final des blogueuses, c’est l’intérêt et la personnalité qui importent.

Dans chaque établissement, on crée une page de blogue alimentée par l’équipe d’une quinzaine d’étudiantes-blogueuses, encadrées par leur équipe-école. Mme d’Amours ajoute que cette expérience est transformative pour les jeunes participantes et ouvre une fenêtre pour exprimer leurs émotions, pas toujours faciles à gérer à l’adolescence. : « Les jeunes ont toujours besoin de s’exprimer. Le but, c’est qu’elles apprennent à s’assumer et verbaliser leurs pensées, à grandir en tant que personnes uniques à travers les textes qui passent. »

Le vent dans les voiles

Aujourd’hui, plus de 31 000 personnes visitent annuellement la plateforme et l’impact entourant ce projet innovant est positif tant pour les blogueuses que leur famille, leurs pairs et leur communauté. De plus, une web-série qui présente les jeunes filles a vu le jour et plusieurs professionnels et enseignants accompagnent Mme d’Amours pour faire fonctionner le blogue, tant sur le terrain qu’au niveau de la logistique. Avec des thèmes parfois divertissants, parfois poignants, les jeunes filles « apprennent à se connaître davantage et à s’assumer à part entière » lorsqu’elles rédigent et publient leurs textes, explique la fondatrice.

Tout au long de l’année scolaire, l’implantation du programme favorise l’estime de soi grâce à de nombreuses activités sociales, artistiques, multimédias, sportives et entrepreneuriales qui permettent « la promotion de la gestion saine des émotions, la déstigmatisation de la santé mentale, la persévérance scolaire et la promotion du français écrit et de la lecture. »

À l’école secondaire Curé-Mercure de Mont-Tremblant, la conférence annuelle de recrutement des blogueuses aura lieu le jeudi 10 octobre.

« Les jeunes ont toujours besoin de s’exprimer. Le but, c’est qu’elles apprennent à s’assumer et verbaliser leurs pensées, à grandir en tant que personnes uniques à travers les textes qui passent. »

-Marie-Eve d’Amours