Biodiversité
De nouveaux projets de préservation pour la MRC des Laurentides
Récemment, on apprenait que les municipalités de Barkmere et Montcalm avaient conclu une entente de 120 340 $ avec la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) pour la constitution d’une proposition d’aire protégée dont l’objectif est de préserver une partie du bassin versant du lac des Écorces.
« Chez nous à Barkmere, ç’a toujours été une volonté des citoyens depuis que la Municipalité existe, de protéger le lac des Écorces et son environnement. De développer une aire protégée, ça s’inscrit dans le même ordre d’idée », indiquait le maire Barkmere, Luc Trépanier.
Une valeur écologique indéniable
Le lac des Écorces occupe près de 25 % de la superficie du territoire de la ville de Barkmere. En plus d’être d’une grande intégrité, il s’agit aussi d’un des lacs les plus importants des Laurentides. Afin de préserver les ressources hydrologiques du lac et son bassin versant, Barkmere propose de protéger un peu plus de 23 km2 de terres publiques au nord-est du territoire municipal. « On a rencontré le conseil municipal de Montcalm et ils ont été très à l’écoute », précise Luc Trépanier.
Si ce projet se concrétise, il permettrait de consolider la protection de noyaux d’intérêt, puisque la zone à l’étude est adjacente à la réserve écologique Jack Rabbit et à la forêt ancienne Baie Silver. Le projet viendrait ainsi consolider les efforts d’Éco-corridors laurentiens afin d’aménager un corridor écologique dans les Laurentides pour la préservation de sa biodiversité. « On parle d’un 30% d’aires protégées, mais dans cette cible-là, on parle d’aires protégées connectées. Avec ce projet on vient vraiment répondre à cet objectif-là », précise la directrice d’Éco-corridors laurentiens, Marie-Lyne Després-Einspenner.
Ce financement de 120 340 $ accordé dans le cadre de l’initiative Plein aire – Présent pour les municipalités, coordonnée par la SNAP Québec et rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec. Il permettra d’élaborer une meilleure coordination du projet, d’engager des spécialistes qui procéderont à un inventaire des espèces sur le territoire et la mise sur pied d’un plan de communication efficace.
De grandes ambitions
Le projet de protection initié par Barkmere et Montcalm s’inscrit sur cet élan déjà amorcé par d’autres municipalités des Laurentides et qui s’intensifiera prochainement. En plus des projets du mont Kaaikop, de Val-des-Lacs et de Lac-Tremblant Nord qui continuent de progresser, d’autres annonces sont à prévoir dans les prochaines semaines si on en croit la directrice d’Éco-corridors. « Il y a présentement un bon momentum dans la région des Laurentides. Il y a un appel à projets qui se prépare pour soumettre d’autres projets au ministère de l’Environnement et on voit les municipalités et les groupes environnementaux s’allier pour déposer de nouveaux projets », précise-t-elle.
Un modèle
Un peu à la traine quant aux efforts de préservation à travers le Québec au cours des dernières décennies, les Laurentides tendent à rattraper rapidement ce retard avec les nouveaux projets de protections qui se multiplient depuis les dernières années. Avec actuellement 18 % de territoires protégés dans la MRC des Laurentides, cette proportion pourrait passer à 24 % si les nouveaux projets se réalisent. « On est en train de dépasser les autres régions en termes de projets soumis. On est capable de dépasser le 30 % juste avec les terres publiques. Il a une volonté de devenir un modèle de préservation de la nature », souligne Marie-Lyne Desprès-Einspenner. Précisons que pour le reste des Laurentides, le territoire protégé est présentement à 9% et il y a encore du chemin à faire pour atteindre les 30 %.
« Dans les Laurentides, notre richesse, ce sont nos lacs, nos forêts, nos montagnes et nos rivières, c’est ça qu’on à vendre et à protéger pour les générations à venir. La volonté est là, les municipalités nous appuient et c’est très encourageant pour l’avenir », conclut Luc Trépanier.
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