Fermeture de l’urgence : Rivière-Rouge s’adresse à la Cour supérieure pour infirmer la décision du CISSSLAU
Le dossier de l’urgence de l’hôpital de Rivière-Rouge est maintenant devant le tribunal. Me Carl-Éric Therrien et Me Andréanne Lavoie, du cabinet Therrien-Lavoie, représentent les parties qui souhaitent une décision de la justice pour empêcher la fermeture de l’urgence entre 20 h et 8 h.
La Ville de Rivière-Rouge a publié un communiqué annonçant les nouvelles couleurs du Comité 24 h dans la soirée du 24 janvier.
« Le Centre intégré de services de santé et de services sociaux des Laurentides [CISSSLAU] a pris la décision de procéder, en date du 1er février 2024, à la fermeture du service d’urgence du centre hospitalier de soins de courte durée de Rivière-Rouge, entre 20 h le soir et 8 h le lendemain matin. À une semaine de la prise d’effet de cette décision et n’ayant d’autre alternative, la Ville de Rivière-Rouge, accompagnée par d’autres parties, telles qu’un comité de citoyens, une citoyenne et des organismes sans but lucratif, s’adresse à la Cour supérieure pour tenter d’empêcher la fermeture de l’urgence de soir et de nuit de l’hôpital de Rivière-Rouge. »
La Ville et les parties ont retenu les services de Me Carl-Éric Therrien. Sur la page Web du cabinet, on peut lire : « Me Carl-Éric Therrien est un avocat plaideur qui œuvre principalement en droit municipal, droit civil, droit de la construction et droit commercial, ainsi qu’en droit administratif et pénal ».
Trois points
L’info l’a joint et lui a demandé s’il a trouvé une jurisprudence dans un cas similaire. Ce dernier a répondu que non. Est-ce un bon ou mauvais signe pour la cause qu’il conduit?
« C’est un bon signe dans le sens que, pour la région de Rivière-Rouge, les citoyens n’avaient plus d’autres alternatives dans le cas qui nous touche. C’est ça dans le fond. Mais ce n’est pas un mauvais signe ni un bon n’ont plus en tout point non plus. Parfois vous savez, la jurisprudence se fait au fil des épreuves et des défis que les citoyens doivent affronter », explique Me Therrien.
« Il faut faire tous les efforts raisonnables pour sauver cette urgence qui est d’ailleurs une institution, car elle existe depuis plus de 50 ans cette urgence », remarque-t-il.
Des intervenants importants
Selon lui, il y a de sérieux intervenants de première ligne, qui, sur place, considèrent que l’urgence remplit présentement sa mission.
« Ce n’est pas rien. Ces médecins, entre autres, ont signé des déclarations assermentées. Et l’on sent que ces médecins ont à cœur de protéger leurs patients de la grande région », ajoute l’avocat qui est touché par le geste de ceux-ci.
Il soutient également que la Rouge est maintenant plus populeuse et répartie sur un grand territoire, sans compter les villégiateurs et les touristes. « Et l’on se rend compte que ce sont beaucoup d’aînés dont les capacités de déplacements sont limitées. Il faut aussi profiter d’une urgence opérationnelle pour ne pas porter atteinte à la santé des gens. »
Quelles sont les demandes?
« On est prêt à s’asseoir avec la direction du CISSSLAU si elle veut écouter ce que les gens d’ici, l’initiative locale, veut leur dire. On parle ici de gens qui représentent plus de 8 500 signataires de cette pétition qui demande le maintien de l’ouverture de l’urgence 24 heures », ajoute Me Therrien.
Le CISSSLAU n’a pas voulu commenter cette nouvelle démarche du Comité 24 h après un courriel de L’info souhaitant une réaction de la direction. « Puisque la situation est présentement devant le tribunal, nous n’émettrons aucun commentaire », a répondu le CISSSLAU.
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