Hockey mineur
Bob Hartley débarque à Sainte-Agathe
De passage à Sainte-Agathe-des-Monts dans le cadre de La Journée des Entraineurs qui se tiendra le 14 octobre au Centre Damien-Hétu, le célèbre entraineur et communicateur Bob Hartley a bien voulu nous partager sa vision sur le développement au hockey mineur.
La mise au jeu des questions n’est pas encore lancée qu’on ressent l’enthousiasme du coach. « Je regarde mon cheminement et il y a beaucoup de bonnes personnes qui m’ont aidé dans mon parcours d’entraineur. D’aller jaser de hockey avec les entraineurs et une belle occasion de redonner de ce que j’ai reçu du hockey. On va passer un bon moment ensemble », promet Bob Hartley.
La nature humaine
L’homme qui a fait sa marque au hockey professionnel croit que le rôle d’un entraineur de hockey mineur n’est pas toujours facile. La nature humaine fait en sorte que dans un contexte compétitif, tout le monde a envie de gagner. « En raison des sacrifices financiers que font les parents et des rêves d’atteindre la ligue nationale qui sont toujours présents, il y a des attentes qui sont souvent injustifiées. On oublie que ce sont des enfants. On oublie les raisons pourquoi ils souriaient quand ils allaient à l’aréna », souligne l’homme de hockey.
Un triangle relationnel
Selon le coach, il y a une dynamique entre les entraineurs, les joueurs et les parents qui ne disparaitra jamais dans le hockey mineur et que chaque entraineur doit prendre en considération dans son approche. « Si j’insiste sur le plaisir de jouer, c’est que j’ai tellement vu de jeunes ou de parents entrer dans un aréna avec le sourire, puis sortir avec l’envie de tout casser. Combien de jeunes doivent revoir le match dans l’auto en revenant à la maison parce que leur performance n’a pas été conforme aux attentes des parents ? », illustre-t-il.
Une école de vie
Dans ces conférences, l’entraineur insiste sur la façon de présenter les choses pour que le plaisir de jouer prenne le dessus sur le désir de gagner. « La beauté du hockey réside dans le fait qu’il s’agit d’un sport d’équipe. Que tu sois un pompier, ou policier par exemple, apprendre à travailler en groupe, c’est d’abord de comprendre le rôle de chacun, c’est l’école de la vie.»
« On doit insister sur l’effort collectif, l’éthique de travail, sur une bonne attitude, avoir du plaisir ensemble, bien avant de vouloir gagner ».
-Bob Hartley
Le célèbre conférencier rappelle à quel point le travail d’entraineur demande de l’humilité et de la patience envers soi-même. « Tout le monde commence quelque part. J’ai 63 ans et j’en apprends encore sur le coaching. Il faut être plus qu’on connaisseur de hockey. Il faut savoir jongler avec plusieurs aspects de la vie des jeunes. Comme eux, comme coach tu vas aussi te planter et il faut que tu apprennes de tes erreurs. Ce n’est pas une profession, c’est une passion », conclut-il.
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