Environnement
Préserver la biodiversité des Laurentides, une question de survie
Changements climatiques, aménagement forestier, qualité de l’eau, économie, tourisme, accroissement démographie et urbanisation, comment ces différents enjeux influenceront l’aménagement du territoire dans les Laurentides au cours des prochaines années ?Des spécialistes se prononcent.
Selon l’aménagiste des territoires naturels, ingénieur forestier et médiateur accrédité de l’Institut des territoires, André Goulet, en 2023 l’aménagement des territoires doit s’inscrire dans une vision globale de développement durable. « Il s’agit de planifier la présence humaine avec la capacité de support des écosystèmes, C’est tout un défi, car à notre époque les activités humaines ont presque toutes un impact dans l’environnement […] Mais je suis très impressionné par la volonté des élus municipaux de changer les choses », mentionne André Goulet.
On constate qu’une des façons de réduire ces impacts sur l’environnement consiste à créer des aires protégées dans les endroits où c’est encore possible, comme il a été fait au Mont Kaaikop ou à Lac-Tremblant-Nord ou un projet de protection est en cours. « Cela permet de préserver les cycles naturels à perpétuité », précise André Goulet.
Des plans d’aménagement
Des plans d’aménagements sont établis par les différents ministères pour orienter l’organisation du territoire et l’environnement et le développement durable font partie intégrante de ses plans.
Toutefois, selon la directrice générale d’Éco-Corridor laurentien et biologiste en environnement, Marie-Lyne Després-Einspenner il est nécessaire de continuer à créer des aires protégées. « On a fait des plans d’aménagement en considérant l’environnement, c’est important de le faire. Mais les affectations et le zonage ça se change. Il y a des actions complémentaires à faire pour protéger la biodiversité à perpétuité », ajoute-t-elle.
Pour cette raison Éco-corridors aide à la création des aires protégées et tente de les relier entre elles par des corridors afin de préserver la biodiversité. Ainsi l’organisme, accompagne et collabore avec les différents acteurs du milieu afin d’atteindre l’objectif de protéger 30 % du territoire québécois.
D’abord les terres publiques ?
Selon les données transmises par le ministère des Ressources naturelles et des Parcs (MERN), 67 % du territoire des Laurentides et de Lanaudière est composé de terres publiques. « Protéger des territoires sur des terres publiques et privées mobilise des actions et des moyens distincts», selon André Goulet.
Par exemple, en termes de coûts, il serait plus facile de protéger des terres publiques, car en terres privées, il faut faire l’achat des terrains. « C’est présentement une demande des municipalités d’avoir des fonds pour pouvoir faire l’acquisition de terrains. Il y a aussi beaucoup plus d’intervenants impliqués, on peut parfois travailler avec des centaines, sinon des milliers de propriétaires, mais c’est quand même très faisable », illustre Mme Desprès-Einspenner.
Implication citoyenne
Notons que plus en plus de propriétaires de terrains privés contactent les organismes de préservation pour donner leurs terrains à des fins de préservation. « Les gens veulent léguer quelque chose de concret aux générations futures. Il y a certains avantages fiscaux à le faire, ça s’appelle un don écologique », précise Mme Després-Einspenner.
Aussi, si des citoyens désirent s’impliquer plus activement, des organismes de préservation comme Éco-corridors peuvent les aider à s’organiser. « Si des citoyens sont préoccupés par les questions environnementales, on les encourage à nous contacter. Nous on les accompagne pour qu’ils puissent se structurer et devenir des organismes de conservation qui vont travailler avec les municipalités pour créer encore plus de territoires protégés », précise Marie-Lyne Després-Einspenner.
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes
- 22 523 km², c’est la superficie totale de la région des Laurentides;
- 15 000 km², c’est la superficie occupée par les terres publiques;
- 30% c’est l’objectif pour s’assurer que les systèmes puissent se régénérer et continuer à jouer un rôle d’équilibre planétaire.
- Selon les chiffres de 2019 recueillis par Éco-corridors laurentiens, 8.54 % du territoire des Laurentides est protégé.
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