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Madeleine, 79 ans, bat encore des records

Publié le 14 février 2023 par Gwendoline Natali

Madeleine Sévigny Lanthier force le respect et l’admiration. A 79 ans, elle participe toujours à des compétitions de natation où elle excelle.

Madeleine Sévigny Lanthier a repris la natation en 2017. Depuis elle totalise 19 records provinciaux et nationaux. (Photo-gracieuseté)

Elle est l’une des fiertés du Club de Natation Mont-Tremblant. Et pour cause Madeleine Sévigny Lanthier collectionne les records. Le tout à 79 ans. À l’occasion de la quatrième manche de la Coupe du Québec des Maîtres, l’octogénaire a raflé 4 records du Canada sur le 25m, 50m, 100m et 200m nage libre, dans la catégorie 80-84 ans. Elle attend également l’homologation des 4 nouveaux réalisés ce samedi à Pointe-Claire lors de la cinquième manche. De quoi porter son total à 19 records détenus (québécois et canadiens) toutes catégories confondues. « Je ne les compte pas» en sourit Madeleine. « Rendue à mon âge, il n’y a pas beaucoup de dames qui continuent à faire de la compétition. C’est peut-être plus facile que si j’étais plus jeune », tempère la modeste championne.

«Ça me fait plaisir, ça donne un but, mais je ne fais pas de la natation pour les records. »

Ancienne membre de l’équipe nationale dans les années 60, celle qu’on surnomme Mado a mis sa passion de la natation entre parenthèses pour se consacrer à celle de ses filles (elles sont championnes de ski nautique). Elle a repris la compétition un peu par hasard en 2017. « Ma fille avait une collègue de travail qui faisait de la natation. Elle faisait du relais, mais elles n’étaient que trois, il leur manquait une quatrième personne. Ma fille leur a dit que j’avais fait de la compétition quand j’étais jeune et que je pouvais peut-être les aider. J’ai accepté de les rejoindre. »

Depuis, Madeleine, qui s’entraîne environ 3 heures par semaine, prend un plaisir fou au sein du club de Mont-Tremblant. « C’est un sport individuel, mais je n’irais pas nager juste pour faire des longueurs seule. J’aime le fait que l’on soit un groupe, avec un entraîneur, un programme. Mon plaisir c’est de faire partie de l’équipe et de nager avec eux autres. Souvent je fais les compétitions pour marquer des points pour eux et non pour moi », avoue la nageuse très altruiste.

Le rêve du Japon

Celle qui participe en moyenne à 6 compétitions par an regrette de ne pas pouvoir briller à domicile. « J’aimerais beaucoup qu’il y ait une manche à Mont-Tremblant. Mais pour cela on a besoin d’un système de chronométrage électronique. Le club espère s’en procurer un, mais ce n’est pas simple. »

En attendant, les championnats provinciaux et canadiens se profilent. Avant pourquoi pas les Championnats du Monde. Après avoir participé à ceux de Budapest en 2017 (où elle a remporté la médaille d’argent sur 100m et le bronze sur 50m), elle avait dû faire l’impasse sur ceux en Corée en 2019. « Cette année, les championnats du monde des Maîtres se déroulent au Japon, en août. Ça serait un rêve d’y aller. Je ne sais pas encore si je pourrais. Les frais sont à nos charges. On verra ».

Une dernière compétition avant la retraite sportive ? « Absolument pas ! » coupe d’entrée Madeleine qui ne s’est pas fixé d’âge limite. « Je veux continuer tant que le plaisir et la santé sont là ! » La doyenne invite d’ailleurs les jeunes et les moins jeunes à se jeter à l’eau. « La natation, c’est un sport complet. Quel que soit le niveau de nage, ça s’améliore avec le temps, même si on a un certain âge. Il y a toujours moyen d’apprendre. Ce n’est pas nécessaire de faire de la compétition. Ce qui est important c’est d’avoir une activité régulière. Et de la persévérance ! », conclut Madeleine, véritable source d’inspiration.

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