Bruyantes revendications au Hilton Homewood Suite de Mont-Tremblant
Une grève d’employés qui dérange
Depuis quelques jours, un conflit de travail sévit au Hilton Homewood Suite de Mont-Tremblant alors que la saison estivale n’est pas terminée et que d’autres événements sportifs sont prévus à la station.
Revendication
En effet, le 10 août dernier, l’assemblée générale du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Station Mont-Tremblant (CSN) qui compte une vingtaine de salariés du Hilton a voté à 100 % un mandat grève à exercer au moment jugé opportun.
Dans un communiqué, Judith Trudeau, 1re vice-présidente Conseil Central des Laurentides – CSN indique que la majorité des employés travaillent avec « un taux horaire inférieur à 18 $ /heure, et ce, pour un hôtelier qui vend ses chambres à des prix qui oscillent autour de 325 $ la nuitée. »
« Parmi les demandes syndicales, les syndiqué-es désirent contrer les impacts de la hausse du coût de la vie , l’IPC de la dernière année de la convention collective étant de près de 9 %. Les salarié-es veulent également un salaire comparable à leurs collègues de la station Mont-Tremblant. » – Judith Trudeau.
Réponse de l’établissement
L’employeur, Mr Primeau, président et représentant du propriétaire du Hilton Homewood Suite de Mont-Tremblant, raconte que « le syndicat a tendance à peindre un tableau plutôt sombre de la situation de nos employés qui est assez éloignée de la réalité, malheureusement. »
« Si on veut rétablir les faits, je vous dirais que dans un premier temps et avant même d’être augmentés, ils ont déjà les conditions de salaire du Marriott. Ils sont déjà plus payés et compte tenu des offres qu’on leur a faites, ils vont l’être encore plus. Donc, c’est une fausse représentation », ajoute-t-il.
Mr Primeau explique également que sur l’ensemble des salariés 87% gagnent entre 19,62$ à 24,70$ /heure. « Les employés à 18$ / heure, on en a trois sur l’ensemble de nos employés et ce sont des gens qui viennent juste de rentrer. »
Pour Mme Trudeau, « l’employeur tente de diviser les salarié-es en offrant des augmentations de 1,00 $/heure pour certains titres d’emploi et seulement de 3 % pour les autres. L’employeur veut une convention de cinq ans, mais n’offre pas plus de 2.5 % pour les deux dernières années du contrat, sans aucun mécanisme pour revoir les salaires à la hausse en cas d’augmentation du coût de vie. »
Appel à un médiateur
Malgré les 6 rencontres de négociations, aucun accord n’a été trouvé. Toutefois, l’établissement a demandé l’intervention d’un conciliateur, comme le fait savoir le président du Hilton. « On a fait beaucoup d’accommodements et on se bute toujours une fin de non-recevoir. Alors on se dit que peut-être l’intervention de médiateurs va réussi à rapprocher les parties et qu’ils présenteront peut-être les choses un peu différemment de la façon dont on le fait. »
« Nous, on veut régler ce conflit-là et on va essayer de prendre les moyens nécessaires parce qu’on ne souhaite pas que nos employés fassent les frais d’un débat idéologique », ajoute le président.
Des méfaits commis
Le 13 août les membres CSN du Hilton Homewood suite du Mont-Tremblant, ont exercé une première journée de grève sur un mandat de 72 heures. Cependant, il semblerait que des nuisances aient été commises depuis le premier débrayage.
« Malheureusement, il y a des méfaits qui ont été commis à l’intérieur de l’hôtel que ce soit le déclenchement de l’alarme générale pour l’hôtel, des dispositifs de bruits avec des télécommandes à distance qui ont été laissés à l’intérieur de l’hôtel de façon à créer des bruits stridents, dérangeants, jusqu’à tant qu’on trouve la source et il y a eu des dérangements de systèmes d’Internet au premier débrayage », annonce Mr Primeau.
La direction de l’établissement reconnait « toute la légitimé des gens de manifester leurs accords ou désaccords à des propositions, mais ça doit rester dans le cadre des règles et des lois. Et là, ce n’est pas le cas. » De plus, il indique que ces méfaits commis ne servent pas les intérêts « ni de l’employeur ni des employés, parce qu’à la fin de la journée, c’est les clients qui payent les salaires de tout le monde. »
Encore le 18 août, plusieurs manifestants étaient positionnés à l’entrée de l’établissement afin de faire le plus de bruits possible pour faire entendre leurs revendications.
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