La chienne Alaska meurt prise dans un piège à castor
Le 24 juillet, jamais les maitres d’Alaska ne croyaient qu’elle faisait sa dernière promenade. À trois minutes de la maison, elle tombe sur un piège à castor et décède quelques minutes plus tard. Les maitres restent inconsolables et posent des questions. Une enquête est ouverte. Mais qui a mis le piège, et pourquoi, à cet endroit?
Le grave incident arrive après le dîner, à l’heure où, comme d’habitude, Alaska a droit à sa promenade. C’est le conjoint de Sophie Chantale Pagé qui marche avec la bête. Elle avoue à L’info que jamais la chienne ne s’éloignait d’eux, mais, ce jour-là, la routine de la chienne dévie de son cours. Comme Mme Côté a raconté le jour même sur un réseau social, le piège reposait tout près du chemin. En réponse à un internaute, elle détaille l’incident, comme elle le fait à L’info un peu plus tard.
« Le piège était situé à moins d’un mètre de distance du chemin de la Chapelle (…), du côté de la rivière du castor. Celle-ci mène directement dans le Lac-à-la-Truite. C’est un en endroit toujours fréquenté par les gens et les animaux domestiques. Le piège était tout juste aux abords dans les feuillages d’arbre, attaché avec un genre de corde amateur, en nylon ».
À L’info, Mme Côté explique que son conjoint a immédiatement demandé du secours auprès des voisins en criant. Certains sont venus pour extirper la pauvre chienne du piège. « Il a fallu trois hommes pour y arriver. Et après des manœuvres pour tenter de réanimer Alaska, mon conjoint a constaté qu’il n’y avait plus rien à faire. »
La Sûreté du Québec (SQ) confirme à L’info le décès officiellement constaté chez un vétérinaire de la région, démarche nécessaire pour les besoins d’une enquête.
Une enquête s’ouvre
Sophie Chantale Pagé et son conjoint ont d’ailleurs vite fait de joindre la SQ, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) et la Municipalité de La Minerve. Au moment de parler avec elle le 3 août, Mme Pagé déplore ne pas avoir reçu d’appel téléphonique de la Municipalité. C’est le 29 juillet que la direction municipale répond sur sa façade Facebook.
« C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris l’événement déplorable survenu le 24 juillet dernier, en lien avec un piège à castors installé sur un emplacement sous notre contrôle, en respect de nos obligations liées aux infrastructures municipales pouvant être menacées d’obstruction. Cet événement fait présentement l’objet d’une enquête et, jusqu’à nouvel ordre, tous les pièges installés ont été retirés. Nous convenons, comme vous, qu’il s’agit là d’un événement des plus malheureux. »
La SQ confirme qu’une enquête est en cours. Soulignons que l’inspection du piège n’a pas apporté d’indice précis sur qui a posé le piège à cet endroit, car l’objet s’avère fort rouillé.
Un signalement a été logé à la centrale SOS Braconnage – Urgence le 25 juillet. Selon le MFFP, « Une enquête est ouverte par la Protection de la faune afin de s’assurer qu’un permis valide a été émis par la Gestion de la faune du MFFP et du respect des conditions émises audit permis par son titulaire et la ou les personnes autorisées en vertu de ce permis ».
Défaillance dans l’affichage ?
Les maitres se demandent évidemment pourquoi l’on ne trouve pas d’affichage adéquat pour indiquer la présence de pièges. « Imaginez si c’était un enfant, poursuit Mme Côté pour L’info. Car il y a quand même beaucoup de gens qui circulent dans ce secteur. […] C’est pourquoi nous voulons alerter les gens. Aucun résident du Lac-à-la-Truite n’était informé qu’il y avait des pièges et en plein mois de juillet lors des vacances. »
En attente de réponses concrètes, suite à l’enquête, le couple reprend sa vie au quotidien, mais réalise à quel point un animal domestique aimé peut véritablement être un membre d’une famille.
Les raisons de la colère seront bientôt connues ? C’est à suivre.
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