Simulation d’accident
Frapper fort pour conscientiser
Vendredi 20 mai, deux voitures accidentées étaient positionnées devant l’école secondaire Curé-Mercure de Mont-Tremblant. Il s’est passé peu de temps avant qu’une quinzaine d’intervenants d’urgence se rendent sur place pour gérer la situation.

Seulement, cette situation n’était autre qu’une simulation d’accident en lien avec la drogue au volant pour sensibiliser les étudiants en secondaire 5 à l’approche du bal des finissants. « C’est une technique d’impact, il faut savoir qu’on a accompagné les jeunes de Mont-Tremblant durant tout leur cheminement scolaire, avec un programme policier, un programme jeunesse qui était adapté à l’âge qu’ils avaient. Maintenant, en secondaire 5, c’est un incontournable avec le bal des finissants, l’après-bal, la transition vers la vie adulte et plus de liberté aussi avec le permis de conduire. Il faut absolument y aller en sensibilisation pour ne pas qu’il arrive une catastrophe. C’est vraiment la dernière emprise qu’on a sur eux pour les avoir en grand groupe et pour les sensibiliser », explique Éric Cadotte, coordinateur local en police communautaire du poste Nord de la MRC des Laurentides.
100 élèves présents
Près d’une centaine d’élèves ont dans un premier temps visionné une vidéo montrant deux jeunes s’en aller en voiture alors que le conducteur était sous l’emprise de drogue, tandis qu’au même moment, une grand-mère emmenait ses deux petits-fils manger une crème glacée. La suite de la vidéo s’est déroulée sous leurs yeux, grâce à la présence de policiers, pompiers et paramédics. « Sincèrement je trouve que c’était une très bonne chose à faire. Jusqu’à présent, on avait eu des conférences, mais je pense que ça ne sensibilisait pas assez les élèves comparés à ce qu’on a vécu là. Parce qu’on pouvait voir comment les intervenants gérer la situation, c’est vraiment impressionnant », confie Ana-Maria Andrei, finissante à Curé-Mercure. Organisée par la Sûreté du Québec en partenariat avec le Service de sécurité incendie de la Ville de Mont-Tremblant, les paramédics du groupe Paraxion et la direction de l’école secondaire Curé-Mercure, ils ont fait appel à deux élèves en art dramatique de l’école, ainsi qu’à la directrice de la maison des jeunes de Mont-Tremblant, Nathalie Charron pour réaliser cette démonstration d’accident. « J’ai trouvé ça vraiment bien qu’ils aient pris deux élèves de l’école, ça nous rapprochait plus de la situation », indique Emmy Baësa, finissante à Curé-Mercure.
Éduquer et sensibiliser
« On est en mesure de faire vivre à ces jeunes-là à quoi ressemble une scène catastrophique d’un accident avec blessés, qui implique des capacités affaiblies, autant au niveau de l’arrestation, de la fouille, du service de sécurité incendie qui a désincarcéré la porte, qu’au niveau des paramédics qui ont dû vraiment immobiliser la victime, la transporter dans l’ambulance », explique Éric Cadotte, coordinateur local en police communautaire du poste Nord de la MRC des Laurentides. Afin que l’impact soit encore plus fort, les élèves ont assisté au témoignage de Mr Mathieu Perreault, un ancien élève membre du Centre d’aide aux personnes traumatisées crâniennes et handicapées physiques des Laurentides, qui a raconté sa propre expérience et répondu aux questions.
« Ça a été fort, c’était très touchant. J’ai des amies qui sont parties de là en pleurant. De voir réellement quelqu’un qui a eu un accident et de voir à quel point ça l’a affecté, c’est vraiment dur.»
Ana-Maria Andrei, une élève
« Je suis convaincu que les jeunes vont se rappeler durant toute leur vie adulte de cette journée-là et des activités qu’on leur a fait vivre », conclut Éric Cadotte.
Quelques conseils aux jeunes par Éric Cadotte
Planifier toujours votre retour à la maison avant de festoyer. Quand on est dans l’ambiance de la fête, on commence à consommer, on n’est plus dans un esprit de comment je vais retourner sécuritairement à la maison.
Avoir toujours un plan B et un plan C. On a notre conducteur désigné, ça va bien. Au bout de deux heures, on se rend compte que notre conducteur désigné, il a commencé à consommer lui aussi, puis il a changé d’idée. Qu’est-ce qu’on fait à ce moment-là ?
Se fier sur notre entourage. Ces jeunes-là ont des parents, des pères, des mères. Peut-être qu’à 3 h du matin, ils ne seront pas contents de se faire réveiller, mais moi je vous garantis que les parents vont peut-être bougonner, mais j’aime mieux ça que ce soit moi avec le képi qui aille les réveiller pour leur annoncer qu’il y a un accident grave qui est survenu.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Actualités
Rébellion des patriotes : une mémoire à préserver
Chaque année, le lundi précédant le 25 mai, le Québec célèbre la Journée nationale des patriotes. Depuis 2003, cette commémoration …
Le Théâtre du Marais célèbre 25 ans de culture et de proximité
« Au tout début, le Théâtre du Marais était situé dans une synagogue, juste de l'autre côté de la rivière …
Un pavillon de soins en santé mentale inauguré
Ce lancement a été fait par le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, ainsi que la ministre responsable des Aînés, …