Ouverture des cabanes
Acériculteur, un métier difficile à saveur sucrée
À l’approche du temps des sucres, on entend beaucoup parler des sorties dans les cabanes à sucre, du sirop d’érable, mais moins du métier d’acériculteur. Pourtant, c’est grâce à eux si on peut en déguster sous toutes ces formes.

Selon les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ), la province compte 7 400 entreprises acéricoles cumulant un total de 48 millions d’entailles. Rien que pour la région Outaouais-Laurentides, 1,7 million d’entailles sont réparties dans 169 entreprises.
L’Érablière du Berger à Mont-Tremblant
En 2004, Marcel Giroux et Claudia Legault ont acheté une érablière à Mont-Tremblant, qu’ils ont baptisé Érablière du Berger. « Ça avait été la première érablière où j’avais installé la tubulure. Finalement, j’ai acheté cette érablière en 2004. On a commencé tranquillement. J’étais dans la construction la journée et le soir, je travaillais ici. On avait 3000 entailles en 2005 et en 2008, j’ai demandé une augmentation de quotas qui m’a permis d’en avoir 10 000 dès l’hiver 2009. »
Pour ajouter un plus à leur entreprise, son épouse, Claudia Legault, a suivi des cours pour transformer le sirop d’érable en sous-produits, à l’instar de tartes, de bonbons, de pains de sucre ou encore de tire d’érable, qu’ils mettent en vente à l’érablière.
L’effet pandémie moins présent
Bien que la pandémie ait été néfaste dans de nombreux secteurs, les deux acériculteurs de Mont-Tremblant expliquent que pour eux rien n’a réellement changé.
« Pendant la pandémie, on n’a pas vu de baisse. On était choyé parce qu’on avait déjà établi une clientèle. La seule baisse qu’on a eue a été celle des clients étrangers », raconte Claudia Legault.
« C’était plus tranquille pour faire notre sirop d’érable, comme on avait moins de visites. On a moins vendu pendant la saison des sucres, mais à la fin du déconfinement, tout a recommencé. L’année 2021 a été une bonne année aussi », ajoute M. Giroux.
Un futur incertain
Le couple s’occupe à eux deux de cette exploitation. Ils sont parfois aidés par leurs enfants quand leur travail le permet. « On travaille que tous les deux, c’est pour ça qu’on aime bien quand les enfants viennent nous aider, mais ils ont leur business aussi à gérer. Le pire pour nous, c’est le froid et la neige pour travailler. On a du mal à marcher dans la neige, on doit faire attention à ne pas glisser. Nos journées dépendent vraiment des températures », explique Mme Legault, avant que son époux ajoute :« On a 10 000 entailles aujourd’hui. On n’a pas progressé parce qu’il faudrait des stations de pompage. Ça ne m’intéresse pas, surtout à mon âge. On veut mettre ça à vendre. Les habitués ne veulent pas qu’on vende, mais on est plus tout jeunes. On veut prendre du temps pour nous. Ce n’est pas évident de vendre une acériculture aussi, ça prend quelqu’un qui s’y connaît. »
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Actualités
Rébellion des patriotes : une mémoire à préserver
Chaque année, le lundi précédant le 25 mai, le Québec célèbre la Journée nationale des patriotes. Depuis 2003, cette commémoration …
Le Théâtre du Marais célèbre 25 ans de culture et de proximité
« Au tout début, le Théâtre du Marais était situé dans une synagogue, juste de l'autre côté de la rivière …
Un pavillon de soins en santé mentale inauguré
Ce lancement a été fait par le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, ainsi que la ministre responsable des Aînés, …