« La pandémie montre sans équivoque que nous pouvons faire mieux »

Publié le 20 janvier 2022 par Maxim Ouellette-Legault

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Maxim Ouellette-Legault

Journaliste | mouellette@medialo.ca

Le 19 janvier 2022, Joanne Castonguay, la commissaire du Commissaire de la santé et du bien-être (CSBE), a présenté son rapport concernant le service aux ainés dans le contexte de la première vague de la COVID-19.

Selon Joanne Castonguay, « Nous devons tirer des leçons de cette première vague de la pandémie pour rebâtir le système de santé. Il faut profiter de cette expérience vécue pour corriger les vulnérabilités de notre système. Une transformation radicale de la gouvernance du système doit être mise en place ». (Photo Depositphotos)

Les recherches menées par la CSBE montrent que « nous n’étions pas prêts à faire face à une telle crise au Québec », dit Joanne Castonguay. La première vague, au printemps 2020, a notamment mené à la mort de 4836 personnes âgées, habitant dans des résidences pour les ainés. Joanne Castonguay note que « La mortalité attendue dans la première vague était de 34% supérieure dans les CHSLD, et 15% dans la population en général ».

Selon les recherches du CSBE, une proportion importante des travailleurs de la santé infectés travaillait dans les CHSLD, soit 47% d’entre eux. Suite à la première infection dans les CHSLD, la propagation de la COVID-19 et les décès qui s’en suivirent étaient influencés par le degré de transmission communautaire.

« Le haut taux de positivité chez les personnes âgées de 80 et 90 ans était un signal précoce et fiable qui aurait dû permettre un diagnostic en temps opportun de la situation. » – Joanne Castonguay

Joanne Castonguay ajoute que « Si on avait eu un bon plan au moment d’entrer dans la crise, et que celui-ci avait été mis à l’essai, les gens auraient pu comprendre quel était leur rôle dans un contexte de crise et cela aurait évité du cafouillage. »

Selon Joanne Castonguay, les principaux problèmes qui ont mené à de tels résultats étaient liés à la gouvernance et la gestion du système de santé face à la crise, ainsi que la gouvernance des soins et services destinés aux personnes âgées.

Joanne Castonguay affirme que « Plusieurs n’avaient pas compris que la structure hiérarchique décisionnelle n’est plus la même ». Elle note aussi qu’au moment d’entrer dans la crise, les lacunes du système de santé dans les CHSLD étaient connues depuis longtemps, soit « Le manque d’infirmières dans les milieux d’hébergement et la gestion des ressources humaines fondée sur la mobilité plutôt que la stabilité ».

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