À Saint-Faustin-Lac-Carré
L’ancienne gare pourrait accueillir le Café oh Loco!
Lors d’une consultation publique sur les usages liés à la gare de Saint-Faustin-Lac-Carré, le projet de son locataire, le Café oh Loco!, a soulevé des questions.
La gare ferroviaire de Saint-Faustin-Station, inscrite au Répertoire du patrimoine culturel du Québec, appartient à la Municipalité. Depuis plus d’un an, l’entrepreneur Carol Tremblay est en discussion avec cette dernière. Un bail de trois ans a même été signé, lequel est conditionnel à la modification des règlements d’urbanisme. Car actuellement, il n’est pas possible d’y exploiter un café.
Usages proposés
Jeremy Jourdain, nouveau directeur du Service de l’urbanisme, a présenté à l’assemblée les usages proposés pour le 420, de la Gare – et non pour l’ensemble de la zone, souligne-t-il. Restauration, exposition d’œuvres d’art, vernissage, cours, enseignement, peinture, cuisine, location d’équipement sportif, spectacles intérieurs ou en terrasse, vente au détail d’articles de sport, de plein air et de souvenirs, projection de films. « On s’est dit qu’on était mieux d’en mettre plus que pas assez », explique-t-il.
L’objet de cette consultation était les usages, à autoriser ou non, dans l’ancienne gare. Malgré ce cadre, plusieurs questions ont été posées sur le projet du Café oh Loco!. Gilles Bélanger, directeur général, y a répondu avec diligence.
Entente
Le bail est de 750$ par mois. Internet, améliorations locatives et électricité sont aux frais du locataire. Cette entente concerne l’utilisation exclusive de la grande salle ainsi que de la cuisine. L’entrée et les salles de bain seront partagées. « L’opérateur ne pourra pas dénaturer le bâtiment ou altérer son caractère patrimonial », souligne Gilles Bélanger.
Dans ces conditions, le Local des Ados, situé au deuxième étage, subsiste. Toutefois, pour des raisons de salubrité, contrôlée par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), les jeunes ne pourront plus utiliser la cuisine, sauf lors d’activités ponctuelles supervisées par l’opérateur.
« C’est un choix de la Municipalité: offrir un service à la population à partir du restaurant de la gare, plutôt que de conserver la salle, qui est utilisée à quelques occasions », concède Gilles Bélanger.
Par ailleurs, dès janvier, la direction présentera un plan pour l’ensemble du Parc de la Gare. « Le conseil ne l’a pas encore vu, mais des plans ont été faits pour le site en entier, avec des aménagements pour accueillir les activités », dit-il. Gilles Bélanger assure qu’on se préoccupera autant de la circulation et du stationnement que des activités.
Concurrence
La doyenne Denise Roose a voulu rallier les entrepreneurs inquiets de la venue de cette concurrence. « Comment se fait-il que notre gare, qui est située à un carrefour incroyable, ne soit pas mise en valeur? Il y aura de la compétition, mais ce n’est pas tout le monde qui va au même endroit. Chacun peut se distinguer, et avoir sa place au soleil », conclut-elle.
Carol Tremblay a aussi voulu se faire rassurant à propos de son projet: « On ne vendra pas de la crème glacée s’il y a quelqu’un à côté qui en vend. » Il souligne que son concept en est un de mise en valeur de l’économie locale, ce qui implique d’accueillir et de diriger les visiteurs.
« Plus il y a d’offres dans un village, plus il y a de monde qui s’y présente, et à un moment donné, un équilibre s’installe », dit-il.
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