Des travaux dès 2022
Le pont Prud’homme à Brébeuf sera restauré
Fermé depuis 2019, le pont couvert Prud’homme, qui enjambe la rivière du Diable à Brébeuf depuis plus de 100 ans, sera finalement restauré. Les travaux seront effectués en deux phases. La première débutera à l'hiver 2022 par la stabilisation de la structure. La seconde, planifiée pour 2023, sera consacrée aux travaux de restauration.
Le ministère des Transports du Québec (MTQ) s’engage à restaurer la structure patrimoniale afin « de redonner rapidement à la communauté ce lien culturel et touristique d’importance ». La députée de Labelle, Chantale Jeannotte, a dévoilé le plan d’action du projet de restauration dans le cadre d’une rencontre tenue début décembre avec le maire de Brébeuf Marc L’Heureux et la présidente du comité SOS pont Prud’homme, Réjeanne Prud’homme.
« Le pont couvert Prud’homme est un joyau patrimonial qui fait la fierté des Brégeoises et Brégeois et des gens de notre belle région! […] Je salue la mobilisation positive du milieu et tout le travail de l’équipe du ministère des Transports du Québec, ce qui permet d’annoncer cette belle nouvelle! », a affirmé Mme Jeannotte.
Déjà, Québec a octroyé un mandat en vue de l’élaboration de l’avant-projet préliminaire. Cette étape permettra de définir la stratégie d’intervention qui sera retenue pour la restauration, et ce, dans le respect de la valeur patrimoniale de la structure.
« Votre gouvernement fait de la préservation du pont Prud’homme une priorité, celui-ci étant présent dans le paysage de la municipalité de Brébeuf depuis plus de 100 ans. Sa restauration sera l’approche privilégiée afin de rétablir ce lien entre les deux rives de la rivière du Diable tout en conservant les éléments qui distinguent cet ouvrage d’art érigé en 1918 », a affirmé par voie de communiqué le ministre des Transports, François Bonnardel.
« Un très beau cadeau de Noël »
Rappelons que ce pont couvert de type Town québécois présente un intérêt patrimonial en raison de sa valeur architecturale, caractérisée par sa structure de bois, sa travée unique et sa longueur de 44,1 m. Il fait partie des ponts couverts de la province dont le Ministère a la gestion et qu’il souhaite conserver au sein du patrimoine bâti.
« J’ai un grand sentiment de fierté à partager. La population et SOS pont Prud’homme ont su transformer le sentiment d’impuissance, de tristesse et de désolation qu’on vivait en regardant notre pont tomber en une action positive qui a porté fruit dans des délais qui nous apparaissent raisonnables », confie Réjeanne Prud’homme, présidente du comité SOS pont Prud’homme.
Celle-ci qualifie cette nouvelle de « beau cadeau de Noël ». Rappelons que Mme Prud’homme est la petite-fille d’Alphonse Prud’homme qui, à l’époque, a fait naître l’idée de construire un pont pour faciliter les échanges, les services à la population et faire rouler l’économie locale. Elle souligne l’appui de Chantale Jeannotte qui défend le projet de réfection depuis le début. « Quand on a eu l’annonce, j’étais un peu médusée. On entend souvent que ce sera long, mais on sent vraiment que le MTQ nous a considérés dans la démarche. Tout le monde semble de bonne foi, c’est vraiment encourageant! »
Le comité SOS pont Prud’homme poursuit son objectif de sauvegarde du pont. « En 2022, on va faire des actions de valorisation du patrimoine entourant le pont et évidemment, on va continuer notre suivi auprès du MTQ », poursuit-elle.
Le maire de Brébeuf et préfet de la MRC des Laurentides Marc L’Heureux souligne la mobilisation communautaire pour la préservation du pont. « Une extraordinaire complicité entre la Municipalité de Brébeuf, soutenue par ses citoyennes et citoyens, le ministère des Transports et notre députée de Labelle, Chantale Jeannotte, a permis de mettre en œuvre le projet de réfection du pont Prud’homme », mentionne-t-il.
Chronologie d’un pont centenaire
Rappelons qu’en 1957, le pont Prud’homme, bâti en 1918, est renommé en l’honneur de cette famille souche de Brébeuf. Il a été réparé et repeint en rouge en 1997. Il est fermé de manière préventive depuis 2019 en raison notamment de la crue des eaux qui a provoqué des dommages sur les unités de fondation, rendant ainsi l’ouvrage instable. La dernière inspection générale a été réalisée en juillet 2021 et la conception des travaux de stabilisation s’est terminée à l’automne. Les interventions permettront d’assurer la pérennité de la structure pour au moins deux décennies, selon le MTQ.
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