Exposition estivale à Mont-Tremblant
Un globe-trotter dont les récits prennent vie
La Ville de Mont-Tremblant a choisi de présenter tout l’été l’exposition en réalité augmentée Tracés de voyage – 20 ans d’allers-détours. Derrière des panneaux qui s’animent sous nos yeux, existe un globe-trotter qui transporte les gens avec lui.
Son nom est Ugo Monticone. Sa biographie officielle fait mention de voyages, de récits, de prix, de conférences. Son livre Le vendeur de goyaves (2015) est lauréat d’un Grand prix boomeranG dans la catégorie « meilleur du numérique ». En 2020, son recueil Tracés de voyage, est le premier récit de voyage au monde à intégrer des animations en réalité augmentée. À la toute fin de cette biographie, une ligne surprend: Ugo vit à Prévost dans les Laurentides et il aime les chips au vinaigre.
« Ça, c’est génial, dit-il en riant, parce que des fois je donne des conférences, puis on me donne des chips au vinaigre dans ma loge! » Mais Ugo Monticone n’a pas voulu seulement faire un gag avec son histoire de croustilles. Il explique que sa démarche est avant tout orientée vers les gens. Voyager, c’est accessible. Cela ne devrait pas être présenté comme étant prestigieux. D’ailleurs, sa plus grande récompense, c’est lorsqu’on lui dit qu’il a donné envie… d’abandonner, du moins pour un temps, les chips réconfortantes.
L’exposition
Jusqu’au 30 septembre, l’exposition Tracés de voyage – 20 ans d’allers-détours est à Mont-Tremblant. En tout, 25 sérigraphies numériques de grand format prennent vie grâce à la technologie de la réalité augmentée. Le visiteur doit avoir une tablette ou encore un téléphone intelligent, et télécharger l’application gratuite Artivive. En cadrant avec son appareil l’illustration d’un panneau, on voit tout à coup s’animer l’écran. C’est l’univers d’Ugo Monticone qui bouge. Et on peut même l’entendre.
« Avec l’exposition, c’est comme si on partait autour du monde. Chaque illustration donne accès à une expérience de réalité augmentée qui correspond à des instants-clés que j’ai vécus dans différents pays. »
-Ugo Monticone, écrivain, conférencier et globe-trotter.
L’équipe de création de cette exposition est 100% laurentienne. MissPixel (Isabelle Gagné), une pionnière au pays dans l’art mobile, a combiné des éléments d’archives du globe-trotter à des illustrations de son cru. Elle est de Mirabel, tout comme l’acolyte de la conception sonore, Marc Sauvageau, connu ici pour ses ateliers jeunesse de slam. En plus, c’est un centre d’artistes de Val-David, l’Atelier de l’île, qui a transformé les œuvres en estampes.
« Tout mon processus depuis Le vendeur de goyaves, le livre immersif, c’est de trouver des moyens d’apporter les gens en voyage avec moi, à travers la technologie ou des bonus qui permettent justement de s’immerger dans l’histoire. [Cette exposition] permet de sortir du livre, de faire vivre encore plus d’expériences aux gens », explique l’écrivain-conférencier qui a fait du monde sa matière première.
Ugo Monticone n’est pas sorti du pays depuis plus d’un an. De son propre aveu, le confinement était en quelque sorte nécessaire. « Avec l’écrivain voyageur, il y a la partie voyage, mais aussi celle de l’écriture, qui suppose de longues semaines devant l’écran. » En attendant un prochain départ, il sait que son exposition prendra le chemin de Trois-Rivières, Blainville, Sainte-Thérèse, Val-David, puis celui des Maisons de la culture de Montréal. Mais il y aura aussi Vienne en Autriche et, qui sait…
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