La police de Mont-Tremblant intègre la SQ en juin
Le corps de police de Mont-Tremblant devra se résigner à fusionner avec la Sûreté du Québec. La transition finale devrait se faire d’ici la fin juin. Avec la récente publication du rapport final du comité consultatif sur la réalité policière au Québec, les chances de renverser la vapeur sont minces.
Rappelons que la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a annoncé, en février dernier, qu’elle autorisait la Ville de Mont-Tremblant à abolir son corps de police municipal (CPM) pour être desservie par la Sûreté du Québec (SQ).
De plus, dans le rapport final du comité consultatif sur la réalité policière au Québec, déposé le 25 mai, on recommande notamment une réduction de 31 à 13 services de police municipaux. « Les services de police de petite taille sont de plus en plus dépassés par la nouvelle criminalité, le modèle actuel a atteint ses limites. Les citoyens ont droit à une offre de service de qualité et égale sur le territoire québécois », peut-on y lire.
Une lueur d’espoir?
Selon Éric Cadotte, membre exécutif syndical de la Fraternité des policiers et policières de la Ville de Mont-Tremblant, si la ministre Guilbault entérine le rapport, les recours judiciaires entamés par la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ) et la Fraternité des policiers de la ville de Mont-Tremblant (FPMTT) devant le Tribunal administratif du travail pour conserver la police municipale pourraient être sans espoir.
« Le juge a rejeté la demande en urgence. On pourrait par contre être entendu sur le fond de la cause. Il y a donc encore une possibilité qui est présente. Ça pourrait être rétroactif. C’est sûr qu’on passe à la SQ le 21 juin. S’il y a une cause à la Cour supérieure, ça va être dans les années qui vont suivre. Le juge aurait alors le pouvoir d’ordonner la réinstauration du service de police. C’est la seule possibilité qui existe (de garder le corps de police municipal) », soutient-il.
Ramener la paix au travail
M. Cadotte croit toutefois qu’il est temps de tourner la page. Rappelons que le climat tendu entre les policiers de la Ville de Mont-Tremblant a fait couler beaucoup d’encre.
« On va regarder vers l’avenir. Je pense que nos membres ont le droit de travailler dans un milieu de travail sain et pas toxique comme on a vécu durant les trois dernières années. Ils ont le droit de regarder vers l’avant et passer à autre chose. C’était très lourd à porter », affirme-t-il.
« On nous parle beaucoup de possibilités de carrières. C’est vrai que la Sûreté du Québec offre un éventail de possibilités. Par contre, les policiers d’ici avaient fait le choix de travailler dans leur communauté et d’avoir une proximité avec les citoyens, les jeunes et les aînés. C’est sûr que ça nous a été imposé, alors on est extrêmement déçu. On est déçu aussi que la population n’ait pas eu l’opportunité de s’exprimer à travers un référendum », ajoute-t-il.
En attendant, la quarantaine de policiers de Mont-Tremblant se prépare à changer de couleur. « Dès aujourd’hui (27 mai), nos membres sont convoqués au Quartier général à Montréal et ce sera comme ça jusqu’à la semaine prochaine pour essayer les uniformes en vert et nous faire une visite guidée du Quartier général », ajoute-t-il.
Du côté de la Ville de Mont-Tremblant, on soutient que la décision d’abolir le service de police municipal était la bonne.
« Certains souhaitaient que la Ville suspende sa décision de transférer sa desserte policière à la SQ en attendant le dépôt du livre vert. Or, force est de constater que plusieurs des éléments qui ont présidé à la décision de Mont-Tremblant, prise dans l’intérêt de ses citoyens, trouvent écho aujourd’hui dans les recommandations du comité sur la réalité policière », a écrit Maxime Dorais, directeur des communications à la Ville de Mont-Tremblant.
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