Le groupe Sylvie dans la cour des grands

Née en 2018, Sylvie est une formation musicale au style musical difficile à définir, pouvant autant emprunter au rock psychédélique qu’au folk et à la balade. C’est un quintette formé d’Anis Azzoug, Vinny Batista, Alex et Francis Lamontagne, ainsi que de Simon Charette. Ce dernier a grandi à La Minerve et les deux Lamontagne y ont passé de nombreux étés. On retrouve également le saxophoniste Sam Hampell à leurs côtés sur scène.

Pour Simon Charette, de voir leur groupe obtenir une place aux prestigieuses Francouvertes est une grande source de fierté. « Certains membres du groupe ont déjà participé à des concours, mais se retrouver comme ça devant un jury, ça va être une première », confie-t-il. Il n’est cependant pas trop nerveux. Citant le nouvel entraîneur des Canadiens de Montréal, Dominique Ducharme, il lance: « Si tu as étudié, tu n’as pas de raison d’être stressé à ton examen. »

Être prêt sans se dénaturer

Quand on connaît un peu Sylvie, on sait que le groupe aime surprendre son public avec des enchaînements imprévisibles. Ce côté « improvisation » dans leur ADN entre-t-il en conflit avec la préparation nécessaire pour se démarquer aux Francouvertes? « Pas vraiment, croit Simon. Même si on veut être une espèce de boîte à surprise, on est quand même rodé en show, on a été au cœur de différentes formules. Je dirais que le <@Ri>band<@$p> commence à être confiant de l’ambiance qu’on peut créer. »

C’est sur cette ambiance que Sylvie mise pour faire sa marque sur les juges. Même si la première ronde des préliminaires se passera sans public dans la salle, le groupe croit pouvoir offrir un côté chaleureux lors de sa prestation, prévue le 5 avril au Lion d’Or à Montréal. « On veut faire comme si le show, c’était une seule longue « toune », en évitant les temps morts et en parlant, parfois, entre les enchaînements. »

Si la formation musicale obtient la faveur du jury, elle pourra ensuite fort probablement, en demi-finale, jouer au Club Soda en formule hybride, avec du public en salle et sur le Web. Tout dépend des restrictions alors en vigueur. Les demi-finales auront lieu du 26 au 28 avril.

L’incontournable COVID-19

Malgré la pandémie qui nous est tombé dessus, le groupe Sylvie n’a pas chômé depuis 18 mois. Entre novembre 2019 et août 2020, il a fait paraître L’Épopée pas pire d’Éric Lambert, un triptyque formé de deux EP (Épître I et Épître II) et d’un roman. La pièce L’Été câlice a surfé quelques mois au palmarès radios campus de l’ADISQ et un premier album sera lancé ce printemps. Un premier extrait de celui-ci a déjà paru sur Bandcamp et Soundcloud en février, et un deuxième est attendu sur les plateformes d’écoute continue qu’on connaît le 26 mars.

C’est un tour de force pour le groupe d’avoir traversé la tempête, car les mesures sanitaires ne sont pas faciles à respecter pour un quintette. « Au début, avec les barrages routiers, on était tous pris à Montréal, raconte Simon. Quand on a pu retourner dans le « nord », on s’est installé dans le gros garage de nos débuts, où on est capable de jouer à 2 m les uns des autres. Le couvre-feu aussi a pas mal compliqué nos vies, mais on s’est adapté et on commence plus tôt. Mais c’est sûr qu’on a hâte que ça revienne comme avant! »