Le P’tit Train du Nord a connu un succès sans précédent en 2020

Le président du conseil d’administration de la Corporation, le maire de Nominingue Georges Décarie, résume assez bien l’an dernier sur le parcours et la direction. « Pour la Corporation, les événements se sont précipités rapidement. Avec la fermeture en mars de toutes les infrastructures sportives, les gens se sont tournés vers le plein air. La piste du P’tit Train du Nord fut prise d’assaut par un nombre record de marcheurs, de cyclistes, de randonneurs de tous genres. L’équipe a donc dû s’adapter dans un temps record. Le défi a été relevé avec brio. Tous les projets ont été poursuivis, dont l’amélioration de l’infrastructure, la signalisation, l’accueil des usagers, et j’en passe. »

La popularité du P’tit Train du Nord est indéniable, ­les statistiques montrant une augmentation de 15% sur l’année précédente, toutes saisons ou disciplines confondues. Oui, les projets n’ont cessé de prendre réalité, comme le démontre l’implantation de 38 nouveaux portails de barrières et 5 nouveaux bollards rigides rabattables, l’intranet pour les patrouilleurs, la bonification du site Web, le succès de vente en ligne, l’amélioration du revêtement et l’élargissement de la piste à certains endroits, la signalisation, la présence du P’tit Train du Nord dans de nombreux médias, l’ouverture du nouveau bureau d’accueil de la gare de Prévost (Station km 14), pour ne nommer que ceux-là.

Question de santé

Cette augmentation de 15% est beaucoup due à la COVID-19. Le directeur général de la Corporation, Jean-Sébastien Thibault, explique à L’info que les activités plein air abordables comme celles que l’on peut faire sur le grand tronçon sont primordiaux pour la santé physique et mentale, surtout en ce temps de pandémie. Mais la crise sanitaire a tôt réservé une surprise.

« Au moment où le gouvernement nous a demandé de fermer, on a eu 5 jours où c’était le calme plat comme sur la planète Mars. Puis, c’est monté en flèche au bout d’une semaine. On s’est vite rendu compte avec le gouvernement que les infrastructures de plein air seraient prises d’assaut. Nous ne pouvions pas contrôler ça: on a 300 intersections, il aurait fallu tout fermer avec des clôtures. »

Peu de temps après, la santé physique et mentale se profile dans les esprits et la Corporation répond en posant de la signalisation pour la COVID-19 et la distanciation, ainsi qu’en augmentant le nombre de patrouilleurs. Le P’tit Train du Nord est pris d’assaut encore plus cet été, surtout entre Blainville et Labelle, il faut le souligner. Dans le secteur Nord, le tronçon de Labelle à Mont-Laurier demeure tranquille, le taux de fréquentation est sensiblement pareil à l’an dernier.

Jean-Sébastien Thibault fait un constat avec 2020: « Avant, le loisir, le sport, c’étaient comme pour jouer, c’était moins sérieux qu’aujourd’hui. Les familles et les gens qui traversent la pandémie trouvent réponse à leur situation sur le P’tit Train du Nord. C’est moins dispendieux ici que sur une pente de ski. T’achètes tes skis de fond ou un vélo et tu peux t’en servir pendant des décennies. »

Mentionnons que la Corporation devrait avancer son plan d’action estival vers la fin avril. Entre-temps, son rapport annuel 2020 est disponible sur son site Web.