Nouveau pôle de développement au parc régional Kiamika

C’est en fait la grande nouvelle cette année. La directrice générale de la SDRK, Marie-Claude Provost, partage quelques détails. « Il y aura la construction d’un poste d’accueil quatre saisons avec l’aménagement au départ de six camps rustiques et six sites de prêt-à-camper. Ce que l’on vise avec les sites de prêt-à-camper, ce sont des constructions en bois, style chalets dans les arbres, enfin, c’est le modèle le plus retenu actuellement. » Ce n’est qu’une question de temps avant que la SDRK aille en appel d’offres.

À cela s’ajoute la construction d’une tour d’observation au sommet d’une montagne accessible, au départ, par un sentier pédestre et de raquette. Le but du parc, c’est maintenant un développement quatre saisons. Quant au poste d’accueil, il sera localisé désormais à la baie Blueberry, accessible par le chemin McCaskill au km 13. On se souvient qu’il était question de le bâtir à la pointe Sud. « Cette orientation a été tassé du plan stratégique, car les utilisateurs de canot-camping trouvaient loin l’accueil de leur site. »

Est-ce que ces développements pourraient nuire aux pourvoiries ayant des affaires sur le réservoir? Au contraire, dit Marie-Claude Provost, puisqu’elles n’offrent pas nécessairement les mêmes services, sinon parfois à un plus haut niveau comme pour l’hébergement, la restauration ou encore les activités en lien avec la pêche ou la chasse.

Un lieu qui rapporte gros

Des dollars, il en faut pour passer de l’idée à la réalité. La SDRK évalue son projet à un peu plus de 2,5 M$. Parmi les aides financières, soulignons 816 000$ du ministère du Tourisme du Québec, une autre somme dans les six chiffres de Développement économique Canada (bien que l’on attend une confirmation de ce dernier), 250 000$ de la Caisse Desjardins de la Rouge (Fonds du Grand Mouvement Desjardins), de la MRC d’Antoine-Labelle (Fonds structurants) et le ministère des Affaires municipales, 400 000$ du CLD d’Antoine-Labelle et la SADC d’Antoine-Labelle. Ajoutons un 104 800$ de subventions privées.

Côté revenus, la SDRK a connu une croissance remarquable de plus de 215% de bénéfices d’exploitation, comparé à 200% en 2019. La direction s’attend à mieux pour la saison prochaine. Ce qui fait dire à Mme Provost: « Quand on regarde les statistiques et que l’on dit que chaque dollar investi dans le parc rapporte jusqu’à 15$ à l’extérieur du parc, en retombées pour les commerces de la région, on voit que l’on ne doit pas baisser la garde », explique-t-elle.

En 2017, la SDRK déclarait 52 475$ en revenus de ventes avant taxes, alors que l’an dernier, l’on déclarait 415 800$. Ces revenus ont été principalement générés par la location de sites de camping (299 360$) et la location d’embarcations (102 221$). Quant à la vente de bois, cartes nautiques, de stationnement et d’activités d’interprétation, on parle de 14 215$ en revenus.

 2021: une belle saison

La Société a toujours mis en avant l’accès privilégié aux résidents des municipalités limitrophes au réservoir (Lac-Saguay, Chute-St-Philippe et Rivière-Rouge). Rien ne change sur ce plan pour la prochaine saison.

« Ce qui est mis en place dans notre plan stratégique, c’est que les citoyens s’approprient leur territoire, leur parc régional. La gratuité d’accès au réservoir reste et les résidents ont toujours le 15% de rabais sur la nuitée en camping. Pour 2021, nous allons émettre une carte d’accès pour les résidents. Ils devront se la procurer en démontrant une preuve de résidence. Cette carte sera donc accrochée au rétroviseur pour accéder gratuitement au parc. »

Ce n’est pas tout. La SDRK se dote maintenant d’une politique d’achat local. « On incite tous les utilisateurs à acheter localement et ils peuvent ainsi bénéficier du rabais. Exemple: un client de Montréal qui achète 20$ d’essence à Rivière-Rouge peut bénéficier du rabais sur présentation de sa facture », lance la directrice générale de la SDRK, Marie-Claude Provost.

Il ne faut pas croire que les résidents ont le premier choix dans les emplacements au réservoir toutefois. Entre la réservation en primeur et la gratuité d’accès, on sait déjà où s’arrête le choix de la Société.

Plan d’action 2021

Outre le déploiement en 2022 du chalet d’accueil à la baie Blueberry, la SDRK besogne sur d’autres projets pour 2021. Elle prévoit des panneaux routiers en bordure de la 117, un bâtiment d’accueil dans le secteur du barrage sur le territoire de la Direction des barrages (CEHQ), la création et réfection de sentiers pédestres, en plus de vouloir définir et baliser les sentiers d’accès de ski de fond, raquette et chien de traîneau pour l’hiver 2021-2022, offrir des sorties en ponton pour la découverte de la biodiversité, proposer des haltes identifiées pour les excursionnistes et l’affichage de la règlementation, accroître le parc d’embarcations, tenir des rencontres citoyennes pour informer les citoyens des projets, élaborer une stratégie de gestion des déchets, etc.

Puis aussi, dans le rapport 2020: « établir des partenariats afin de répondre à nos priorités en matière de conservation (COBALI pour l’érosion des berges, MFFP et les agents de la faune pour le projet pilote de chasse sans nourrissage, Fondation de la faune pour un projet de recherche sur l’éperlan, la Sûreté du Québec pour la surveillance du territoire, etc.). »

On veut évidemment sensibiliser les utilisateurs de bateaux moteurs et toute embarcation qui touchent les eaux du réservoir, à le nettoyer afin d’éviter la propagation d’espèces indésirables comme le myriophylle à épis. La SDRK travaillera en étroite collaboration avec le service d’incendie de Rivière-Rouge pour sensibiliser cette clientèle au respect de la règlementation sur les plans d’eau. Soulignons aussi l’ajout d’une équipe de patrouilleurs sur le réservoir.

« Enfin, l’inauguration du projet à la baie Blueberry sera en 2022, mais c’est sûr que l’on verra apparaitre des structures en 2021 », conclut Marie-Claude Provost.

Les inscriptions ouvrent le 15 avril dès 9h, soyez prêt à réserver!