L’univers inspirant de la potière Annie Rémillard
Annie Rémillard est maman de deux enfants et a grandi dans les Laurentides. Elle est également connue sous le nom d’Annie Poterie sur Facebook. Elle est guide de traîneaux à chiens l’hiver, conseillère municipale à La Conception et pratique le métier de potière. Les trois domaines de travail sont complémentaires pour elle et lui permettent de garder un équilibre et de rester émerveillée et motivée face à sa passion: la poterie.
Il y a 10 ans, Annie était tombée sur une affiche de poterie à Mont-Tremblant et instantanément, elle savait que c’était fait pour elle, comme si ça avait toujours fait partie d’elle.
Elle a par la suite fait la rencontre fascinante de deux céramistes passionnés depuis plus de 50 ans, Raymond Phaneuf et Estelle Morin. Elle a d’ailleurs passé beaucoup de temps dans leur atelier à en apprendre davantage sur le métier. « Pour moi, ils représentent vraiment le volet de la science et de la philosophie derrière la poterie. C’est après cette rencontre que je me suis procuré un tour et un four pour commencer moi aussi à en faire. »
Grâce à eux, elle a été amenée à exposer au Salon des métiers d’arts de Montréal, où elle a rencontré une femme qui a été pour elle une mentore et une idole, et chez qui elle a passé plusieurs mois en stage à peaufiner sa technique et à apprendre à tourner: Diane Demers.
Les bénéfices de la poterie
« J’aime me poser des questions existentielles du comment et du pourquoi et en tournant, c’est comme si je comprenais le sens de l’univers, c’est très méditatif. La première étape, quand on tourne, c’est de centrer et lorsqu’on centre, on rentre à l’intérieur, on réfléchit et c’est une étape qui amène plein de dimensions et de technique », explique la résidente de La Conception.
Il y a dans la poterie un monde infini de découvertes et il y a beaucoup d’aspects à explorer. « Il y a le côté travail/métier, le côté découvertes/sciences et le côté créativité. C’est tellement impressionnant lorsqu’on se compare à d’autres potiers, de voir à quel point on a une passion commune, mais des univers complètement différents », relève-t-elle.
Annie Rémillard aime la poterie utilitaire et accessible pour tous. « Je ne voulais pas faire de pièces uniques très dispendieuses et que les gens laissent sur le coin d’un meuble pour ne pas l’abîmer, c’était important pour moi que mes pièces fassent partie du quotidien des gens », confie-t-elle.
Annie n’est pas allée à l’école des arts, elle n’a donc pas eu de cours de sciences ni sur les propriétés des matériaux. Elle a appris le métier par essaie erreur et par ses bouquins. « Ça fait seulement deux ou trois ans que j’ai trouvé la bonne terre et la bonne glaçure et que mes résultats sont beaux. Je pense que les dix premières années en poterie sont dédiées à l’exploration ».
Ses objectifs de carrière atteints
Professionnellement, je suis dans une belle montée et j’ai atteint mes objectifs; j’ai exposé au Salon des métiers d’art de Montréal, à 1001 Pots à Val-David et à One of a Kind Show à Toronto. Cette année, ces expositions sont annulées dû à la pandémie, ce qui me permet de revenir en force dans les expositions régionales », explique-t-elle. Cela lui fait un énorme plaisir puisque c’est sur ce territoire que les gens ont vu son art naître et ils ont été sa première clientèle. Elle a hâte de leur présenter ses œuvres et qu’ils puissent se reconnaître dans son travail puisqu’ils vivent tous dans le même environnement. Son objectif est de continuer à être présente comme elle l’est présentement.
On peut retrouver ses pièces à longueur d’année au Marché et bistro fermiers aux petits oignons à Mont-Tremblant et à la boutique Rouge Pin à Val-David. Vous pouvez également voir ses œuvres sur sa page Facebook Annie Poterie.
Un point commun dans ses collections
La culture laurentienne et la nature sont au centre de ses œuvres. On les retrouve par plusieurs clins d’œil et des symboles en toute simplicité dans ses créations.
C’est ce contact avec la nature qui l’a amené à créer sa première collection « Bas de laine ». « Je voulais rendre un hommage culturel aux bûcherons et à la forêt. Je voulais que ce soit réconfortant. Il y a le côté « bas de laine » qui nous tient au chaud, et le côté confortable qu’on ressent lorsqu’on s’emmitoufle dans la laine près d’un feu de foyer avec un chocolat chaud ».
Annie Rémillard est très impliquée dans sa communauté et a à cœur la transmission du plaisir, la protection de l’environnement et le contact avec la nature. C’est ce qui l’a amené à créer sa deuxième collection « Abeille ». « Ça représente pour moi la préservation de la biodiversité du grand cercle de la vie et l’importance de la protéger. C’est vraiment mon amour pour la nature et mon côté de la défense des enjeux environnementaux qui en ressort », dit-elle.
Pour sa troisième collection, elle a créé Bonhomme allumette en plein air qui fait ressortir son côté plus ludique et rempli d’humour. « En toute humilité, je ne suis pas la meilleure en dessin, mais j’aime gribouiller et il m’est venu l’idée de faire des scènes de nature en plein air où on peut y voir des petits bonhommes allumettes en mouvement qui font des activités que j’aime faire et que je pratique. » Elle veut que les gens s’imaginent dans la scène et continuent l’histoire dans leur tête.
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